Direction Draguignan pour Me Emmanuel Ludot, avocat au barreau de Reims. Mardi, il affrontera les avocats de Brad Pitt et Angelina Jolie, qu'il a assignés devant les prud'hommes pour le licenciement abusif de leur secrétaire.
UN patron assigné devant le conseil des prud'hommes pour licenciement abusif. La procédure est malheureusement d'une grande banalité… Sauf à s'appeler Me Ludot et à assigner le couple le plus glamour d'Hollywood, Brad Pitt et Angelina Jolie… Et voilà que l'affaire fait la Une de tous les tabloïds.
La salle des pas-perdus du conseil des prud'hommes de Draguignan sera une fois de plus sous les feux des projecteurs ce mardi, les tentatives d'accords à l'amiable ayant échoué entre l'ex-secrétaire bilingue licenciée en février 2010, à la suite d'un arrêt maladie de 4 - trop longs - mois, et le couple pour qui elle travaillait depuis février 2008 (l'union des 14 mai et 10 juin).
« Il n'y a eu aucun arrangement, il n'y a même pas eu la volonté du moindre arrangement », souligne l'avocat rémois, qui se dit « étonné » face à la gestion de cette affaire. « J'étais persuadé que Brad Pitt était un homme d'affaires redoutable… Ce n'est pas le cas. J'ai l'impression de deux enfants qui ont acheté un gros jouet dans le Sud, mais ne s'occupent en rien de ce qu'il s'y passe. Ils ont confié la direction du château à leur garde du corps, la gestion au chef mécano… J'ai le sentiment d'une gestion bizarre. Ma cliente se sent flouée dans cette histoire. Elle n'a jamais eu de problèmes avec le couple, elle dit d'ailleurs que ce sont des gens très gentils, charmants, mais pour autant ils n'ont rien fait pour empêcher son licenciement. »
« Des choses étonnantes »
Sa cliente, une secrétaire de 45 ans qui préfère garder l'anonymat, officiait au Château de Miraval, propriété varoise du couple, depuis février 2008. Une propriété de 35 chambres, située sur un vignoble, qu'ils ont racheté pour la modique somme de 35 millions de dollars.
Licenciée à la suite d'un arrêt maladie, elle réclame aujourd'hui au couple la somme de 80 000 euros, dont 40 000 euros d'indemnités de licenciement et 40 000 euros de dommages et intérêts pour « licenciement abusif ».
« En substance, les avocats du couple expliquent que l'arrêt maladie de ma cliente a été trop long, qu'il a désorganisé l'entreprise et qu'il fallait la remplacer », indique Me Ludot. « Sauf que lorsque l'on regarde les documents, on s'aperçoit que ce n'est pas le cas. Elle n'a pas été remplacée. Il y a d'ailleurs là-bas un turn-over impressionnant. Les employés ne restent que quelques mois… Le couple a d'ailleurs déjà été condamné pour licenciement abusif. Je joins le jugement à mon dossier. »
Discrète sur ce qu'elle a pu voir jusque-là, la secrétaire avait promis le « grand déballage ». Pour son avocat, « elle ne comprend pas pourquoi on chipote pour 80 000 euros, au regard des sommes qui sont gaspillées sur place. Elle a vécu des choses étonnantes, comme ce jour où ils sont venus tous les deux, en couple, sans les enfants. Leur fille a appelé de Los Angeles pour dire qu'elle s'ennuyait du chien. Brad Pitt a mis le chien dans le jet privé pour le ramener à l'enfant… Ou cet autre jour où un matin, Angelina demande où sont les nounous des enfants. Ils en recrutent à chaque fois sur place. Elles avaient été virées par le directeur d'exploitation… Eh bien, « c'est pas grave », a répondu Angelina, « on en trouvera d'autres »… Voilà, on est dans cette logique-là. C'est donc normal que ma cliente soit amère. Elle a le sentiment d'une démesure totale… Puisqu'ils ne veulent pas négocier, nous irons jusqu'au bout ».
L'audience se tiendra mardi à 14 heures.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-avocat-remois-reclame-80000-euros-a-brad-pitt-et-angelina-jolie
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