Le casse à la voiture-bélier a fait chou blanc mais malheureusement, le local visé hier, au petit matin, dans la zone commerciale de la Baute, au Séquestre, a subi les ravages d'un incendie. Quand les pompiers, alertés par un passant qui avait vu de la fumée, interviennent, à 5 heures du matin, ils pensent devoir combattre un incendie classique de bâtiment. Sauf qu'en arrivant devant l'enseigne « Caprix », ils découvrent un sacré chantier ! La porte vitrée et le rideau métallique ont été défoncés… par une voiture qui est en train de brûler à l'intérieur du magasin.
C'est donc une tentative de casse à la voiture-bélier suivie d'un incendie criminel que les gendarmes de la communauté de brigades de Réalmont-Albi sont venus constater, aux premières heures de la matinée.
« Tentative » puisque les malfaiteurs sont repartis bredouilles, le magasin étant vide. Suite à la cessation d'activité de « Caprix Dégrif », le local étant en cours de rénovation. Un nouveau commerce devait ouvrir dans une quinzaine de jours. Un projet qui va être retardé, hélas pour le bailleur.
Une fois le sinistre maîtrisé, les techniciens en identification criminelle (TIC) du groupement départemental et le TIC de proximité de Réalmont ont débuté leurs investigations. Les gendarmes ont soigneusement inspecté la carcasse du véhicule. « Une Mercedes classe E qui avait été volée le 3 novembre à Ramonville-Saint-Agne », indique le capitaine Jean-Claude Marangon, commandant en second de la compagnie d'Albi.
Ceux qui l'avaient dérobée projetaient sans doute de l'abandonner ailleurs que sur les lieux du casse. « Mais quand ils ont réussi à franchir le rideau métallique, aucun obstacle ne les a arrêtés et ils se sont retrouvés au milieu de ce local vide, sans possibilité de sortir le véhicule, d'autant que le rideau est retombé. C'est un peu le piège de la souricière », commente l'officier de gendarmerie.
Un magasin mitoyen visé?
Les casseurs, qui n'avaient pas l'intention de traîner sur place, ont donc mis le feu à la Mercedes avant de quitter Albi à bord d'un autre véhicule. « Il est vraisemblable que c'est le magasin mitoyen qui était visé puisqu'il avait été victime d'un casse le 6 novembre dernier, avec le même mode opératoire », observe le major Didier Baissières, qui commande la COB de Réalmont.Ce magasin mitoyen de « Caprix », c'est « Madras », qui vend du prêt-à-porter de marque. Son propriétaire, Maxime Rodriguez, n'a pas tardé à réagir suite au casse du 6 novembre. Judicieusement conseillé par l'officier prévention-partenariat et le référent sûreté du groupement de gendarmerie du Tarn, le gérant de « Madras » a transformé les abords de son commerce en forteresse, faisant installer des bornes anti-intrusion sur les deux côtés du bâtiment. Un dispositif auquel ne s'attendaient sans doute pas les casseurs de ce mercredi matin... qui pourraient bien être les mêmes que ceux, repartis le dimanche 6 novembre au matin, le coffre rempli de vêtements.
Pour rentabiliser le voyage (on peut penser à un raid d'une bande venue de la région toulousaine), ils ont donc défoncé la vitrine du magasin voisin. Échec et mat ! Les commerçants de la Baute n'en restent pas moins vigilants.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/17/1217636-la-voiture-belier-incendiee-par-les-casseurs-du-magasin.html
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