Le samedi 12 novembre, une jeune carcassonnaise de 20 ans, avait déposé plainte au commissariat expliquant avec force détails, l'agression dont elle avait été victime. Aux enquêteurs elle raconte être arrivée au volant de sa voiture, rue de l'Aigle-d'Or, peu après 5 heures du matin. Là, alors qu'elle s'apprêtait à descendre de son véhicule, deux hommes seraient sortis d'une voiture. Selon ses dires, le premier aurait alors ouvert sa portière tandis que le second en faisait de même côté passager. C'est alors qu'elle aurait ressenti une vive douleur à l'abdomen. Transportée à l'hôpital par les pompiers, la jeune femme y sera soignée et suturée de sa plaie. Mais d'emblée les policiers ont des doutes. La victime apparaît comme avoir peu de souvenirs de son agression, de plus elle n'arrive pas à fournir de renseignements précis sur les auteurs présumés. Le seul élément tangible réside dans la description du véhicule, une voiture longue et grise. Les policiers vont alors éplucher toutes les bandes vidéo de la ville à la recherche de la mystérieuse voiture. En vain. Les enquêteurs vont alors demander à un médecin d'examiner la blessure de la victime. Le légiste est formel : la plaie n'est pas le fruit d'un seul coup de couteau, mais de trois lacérations distinctes dont l'une a légèrement perforé son abdomen. Hier, la présumée victime de nouveau convoquée au commissariat a finalement reconnu s'être portée plusieurs coups de couteau. Reste que l'affaire aurait pu mal finir pour les quatre hommes présents dans le véhicule « long et gris », et qui se trouvait bel et bien, ce soir-là, dans la rue de l'Aigle-d'Or. Sans compter qu'il y a quelques jours, elle est revenue au commissariat pour indiquer qu'elle aurait reconnu un de ses agresseurs. Poussée dans ses derniers retranchements, la jeune femme a expliqué que ses présumés agresseurs s'étaient limités à lui adresser la parole d'une voiture à l'autre et qu'aucun d'eux n'en était sorti. À l'issue de son audition, la « victime » a reconnu avoir besoin d'aide, le parquet ne devrait donc pas diligenter des poursuites à son encontre.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/26/1225092-la-jeune-femme-de-20-ans-avait-invente-son-agression.html
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