dimanche 20 novembre 2011

La douane intercepte une voiture bourrée de drogue Trois kilos d'héroïne destinés à alimenter le sud de l'Aisne

Contrôlé le 16 novembre en possession de 3 kg d'héroïne, le Soissonnais Hicham Bahya a été condamné, hier, à trente mois de prison ferme.
HICHAM BAHYA, 33 ans, a été trahi, dénoncé par un de ses proches. Ce n'est pas un hasard si sa voiture, une petite Polo, est contrôlée, le 16 novembre dans le centre de Beaurevoir par les douaniers. « Ils sont sortis de leurs voitures, le pistolet braqué en ma direction. Ils m'ont appelé par mon nom et demandé de sortir », explique-t-il. Ensuite les douaniers se sont rendus directement vers l'une des ailes de la voiture, ils y ont trouvé, plus de 3 kg d'héroïne.
Hicham Bahya a deux vies. A Soissons, il a une femme et trois enfants, à Anvers, une jeune maîtresse. C'est dans un café, « Le Paradise » près de son domicile belge qu'il rencontre celui qui va lui proposer de jouer les transporteurs.
80 000 euros
Premier voyage, un test en grandeur nature, qui se déroule sans accroc. Sur la RN 2, peu après Soissons, c'est l'échange avec un certain « Mousse », qui l'attend sur une aire de stationnement, à bord de sa Peugeot 205 immatriculée dans la capitale. Pour avoir joué les livreurs, il récupère 200 euros.
Quinze jours plus tard, c'est le vrai transport, cette fois, il s'agit d'un peu plus de trois kilos d'héroïne brune. Valeur estimée par les douaniers : 80 000 euros. Une livraison qui devait rapporter pour Hicham Bahya, 1 500 euros.
Il n'ira pas jusqu'au lieu de livraison, il est arrêté, on l'a vu, à côté de Saint-Quentin. « Je suis en colère parce qu'on se contente du lampiste, de la mule, on ne cherche pas à remonter jusqu'au fournisseur belge ni à identifier celui qui se charge d'écouler la drogue dans le Soissonnais ». Marc Antonini, l'avocat de Hicham Bahya s'est évertué à pointer le manque d'investigations du dossier, a rappelé que son client ne connaissait pas l'univers carcéral.
Face aux réquisitions de Julien Haquin, le substitut du procureur qui avait demandé quatre ans ferme contre « ce marchant de la mort », le bâtonnier a fait remarquer que c'était une peine réservée aux barons de la drogue pas aux mules.
Le tribunal correctionnel de Saint-Quentin a, pour ainsi dire, coupé la poire en deux et a condamné Hicham Bahya pour détention, transport et importation de produits stupéfiants à 30 mois de prison ferme. Il a été relaxé du chef d'acquisition de produits stupéfiants. Le tribunal a assorti la condamnation de plus de 76 000 euros d'amende douanière.
Pour la première fois de sa vie, hier soir, Hicham Bahya a dormi en prison.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/beaurevoir-la-douane-intercepte-une-voiture-bourree-de-drogue-trois-kilos-dheroine-des

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