Son complice, considéré comme « l'idiot de service » a pris cinq mois ferme, mais sans mandat de dépôt. Tous deux devront indemniser leurs victimes.
N'EN déplaise à la responsable rémoise de l'association exaequo, qui s'efforce depuis deux jours de « récupérer », par tous les moyens, l'odieuse agression commise contre Manon, Pauline et leurs amies samedi dernier place Ducale, force est bien de reconnaître que les autorités ardennaises ont réellement « mis le paquet », depuis les faits. Pour que les auteurs soient rapidement identifiés, pour que tous les témoins soient entendus et pour, qu'ainsi, une réponse judiciaire puisse être rapidement apportée aux inadmissibles violences exercées ce jour-là. Et, surtout, aux intolérables insultes à connotation homophobe, qui avaient été proférées.
C'est ainsi qu'après avoir mobilisé, à temps complet, le major Philippe Leullier, responsable de la section criminelle de la sûreté départementale, l'enquête a été bouclée et livrée, totalement ficelée, dès hier en début d'après midi, au substitut Marlène Borde qui la supervisait, en même temps que lui étaient présentés Diango Camara, 19 ans et Samba Ba, 20 ans, tous deux Français d'origine sénégalaise, demeurant à la Ronde Couture, même si le premier prétend « travailler » actuellement en région parisienne.
Ainsi, afin de bien marquer le coup, du trouble considérable provoqué à l'ordre public par cette lamentable affaire, les deux jeunes gens, déjà connus, il est vrai, pour de multiples faits de violence et exactions diverses (Samba Ba avait notamment agressé un chauffeur de la Setac le 26 octobre de l'année dernière et doit comparaître en janvier pour des coups de bâton et de barre de fer) ont été traduits, séance tenante, devant le tribunal correctionnel, en comparution immédiate.
Faisant face ainsi, depuis leur box, à leurs jeunes victimes et aux parents de celles-ci, qui n'avaient pas hésité - malgré la présence quelque peu inquiétante de nombreux « amis » des prévenus dans la salle d'audience - à venir témoigner, l'une avec ses béquilles, l'autre avec un bras bandé, la troisième livide, de ce qu'elles avaient subi de leur part. Ayant demandé à Me Agnès Chopplet de défendre leurs intérêts, notamment au civil, ultérieurement, lorsqu'il s'agira de chiffrer leur préjudice, pas tant physique que moral, d'avoir vécu un tel traumatisme, pour le seul motif d'être lesbiennes, pour deux d'entre elles du moins.http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/lhomophobe-violent-envoye-en-prison-pour-un-an
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