Ce vendredi, il est un peu plus de 16 heures. Le jeune homme circule sur sa moto entre Litz et le hameau de Wariville dans le Clermontois. Photographe amateur, il décide de s’arrêter quelques instants pour prendre des photos dans un champ. Il veut juste immortaliser un ouvrier agricole sur un tracteur.
A cet endroit isolé, les champs s’étendent à perte de vue. Une rangée d’éoliennes domine le coteau et un petit bosquet est planté au milieu de ce no man’s land. Le lieu rêvé pour prendre des photos de la nature et des engins agricoles qui semblent passionner ce jeune homme.
Il remonte sur son deux-roues quand, soudain, il ressent une vive douleur au niveau du dos. Il s’effondre, atteint par un projectile tiré par une carabine 22 long rifle. D’où peut venir le tir? Aux alentours, il n’y a que lui et l’employé sur son tracteur. Mais de l’autre côté de la route, dans le petit bois, deux jeunes abaissent le canon de leurs deux armes et s’enfuient. Rapidement, les secours et la gendarmerie arrivent sur les lieux. Une heure et demie après, les gendarmes vont parvenir à identifier les auteurs présumés et à les interpeller. L’un est originaire de Litz. Ils ont 18 et 17 ans. Chacun a tiré une balle.
« Nous avons mis en place aussitôt un contrôle de toute la zone. Tous les personnels disponibles ont été mobilisés, une quarantaine d’hommes. Grâce à leur réactivité et à la recherche de renseignements, nous avons rapidement appris qu’un véhicule précis avait été vu à proximité. Un gendarme a pu tout de suite faire le rapprochement avec des jeunes qu’il connaissait de vue », se félicite le capitaine Carrière, de la compagnie de Clermont.
Cette interpellation éclair a permis d’éviter la panique. « Vu les circonstances, on aurait pu penser à un tireur fou. La psychose a vite fait de s’installer », poursuit-il. Jean-Jacques Degouy, maire de Litz, le confirme : « Les gens racontaient qu’il s’agissait d’un sniper. »
Quant aux raisons du drame, il semble que les tireurs aient stupidement voulu faire peur au jeune motard. Ils ont fait feu à deux reprises. Le deuxième tir a malheureusement blessé grièvement le jeune homme. Jean-Philippe Vicentini, procureur de la République de Beauvais, souligne : « C’est un acte d’une grande bêtise qui aurait pu avoir des conséquences gravissimes. » Les tireurs auraient expliqué qu’ils ne s’étaient pas rendu compte de la gravité des faits. Ils risquent théoriquement sept ans de prison.
Déférés hier au parquet de Beauvais, ces deux jeunes, inconnus de la justice, ont été remis en liberté en fin d’après-midi et placés sous contrôle judiciaire.
http://www.leparisien.fr/oise-60/un-jeune-photographe-grievement-blesse-par-une-balle-04-09-2011-1591334.php
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