dimanche 18 septembre 2011

Son chien en divagation avait mordu une fillette au visage

Trois morsures. À la bouche, à la joue et au cou de cette fillette âgée de 6 ans... Michel, marginal de 53 ans, vient de comparaître devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour avoir laissé divaguer son chien, un croisement de labrador, qui s’en est donc pris à cette petite victime.
Les faits se sont déroulés le 20 juillet, au parc de la Guesse, à Castries. Ce jour-là, la jeune Parisienne, en vacances, se promène avec son grand-père. Tous deux croisent un ami de Michel, qui s’occupe de temps en temps de l’animal. Son propriétaire le laisse vadrouiller parfois plusieurs jours, sans se soucier de ce qu’il peut arriver. Lorsque l’enfant veut caresser Bobby, elle est violemment mordue.

"Je dois l’avoir depuis huit ans, ce chien...", réfléchit le prévenu, barbe poivre et sel, calvitie avancée et veste de chasse sans manche à même la peau.
"Et il pose des problèmes habituellement ?", lui demande le président. "Non, non... Je pensais pas qu’il allait mordre, il a eu mordu. Je suis désolé pour la petite", lance le quinquagénaire, condamné en 1998 à sept ans de prison par la cour d’assises pour viol sur mineur. À deux reprises pourtant, la bête s’était attaquée à des piétons, à Castries, et des témoins disent qu’elle avait l’habitude de courir derrière les voitures et les cyclistes. "Oui, ça peut arriver", répond le maître, flegmatique. L’homme a d’ailleurs déjà été verbalisé par la municipalité parce que son chien divaguait et il reconnaît le laisser faire sa vie, certain qu’il revient un jour ou l’autre chez lui...
"Je suis consternée par cette façon de faire et il ne lui met jamais de laisse", se désole la partie civile, qui indique que la victime doit subir prochainement une intervention chirurgicale.
"Le chien lui a attrapé la moitié du visage, il faut qu’il comprenne la dangerosité de son animal", tonne le procureur. Son avocat laisse entendre que l’ami de Michel serait plus responsable que son client. Sans convaincre : le tribunal le condamne à un mois avec sursis. Bobby, lui, a été euthanasié.
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