lundi 1 août 2011

Pour payer ses dettes, il vendait de la drogue en Belgique

Mis en détention préventive depuis cette date, il vient de comparaître devant le tribunal correctionnel de Tournai.
Lors de son arrestation, en plus de la drogue, Sammy A. était en possession d'une somme de 970 euros. L'enquête indique qu'il a vendu les stupéfiants entre le 1er janvier et le 31 mars. Le Tourquennois a reconnu avoir une dizaine de clients.
Contrairement à bon nombre de dossiers où les prévenus sont plutôt issus de la marginalité, Sammy fait partie d'une famille sans problème.


« Pourquoi ce trafic ? » questionne alors la juge MP Hatert. « J'avais des dettes de jeu. J'ai perdu mon emploi parce que je suis rentré trop tard de vacances. » On apprend aussi que le prévenu a dilapidé ses allocations de chômage pour se payer un séjour en Thaïlande.
« Il aime le jeu et les vacances », indique le Procureur du Roi qui requiert une peine de 2 ans d'emprisonnement. « L'enquête lui attribue 19 à 20 clients par jour. C'est un commerce très florissant qui, selon les estimations, a généré un chiffre d'affaires de 45.000 euros. » Me Buthor conteste la période concernée ainsi que les bénéfices. « Il a signalé qu'il avait débuté en janvier et les enquêteurs en ont déduit que c'était le 1er. Mais en réalité, il a commencé fin de ce mois pour une somme mensuelle de 6.000 euros.
Sa maman, chez qui il vit, est tombée du grenier à la cave quand elle a appris ce trafic. » La défense demande au tribunal de tenir compte également du comportement de son client. « Dès son arrestation, il a déclaré vouloir collaborer à l'enquête. Son séjour de 3 mois en prison lui a fait reprendre ses esprits. » L'avocat, précisant que Sammy n'a pas d'antécédents en Belgique, plaide pour une peine de sévérité moyenne. « Sa famille va prendre le relais. C'est bénéfique pour la société. »
« Comme un job de vacances »
Au terme des débats, la présidente rappelle à la barre le prévenu pour lui demander ce qu'il ressent à ce moment. « Vous donnez l'impression de banaliser, comme si c'était un épisode parmi d'autres. J'ai l'impression que l'on fait ça un peu comme un job de vacances. On passe la frontière à la rue de la Marnière et on se met 700 euros en poche, comme ça. » Sammy avance bien qu'il n'a rien gagné avec ce commerce.
« Parce que vous avez tout dépensé », lui lance la juge manifestement irritée avant de conclure : « Je suis sidérée par la banalisation de cette délinquance. C'est effrayant. » Jugement le 11 août

http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/08/01/pour-payer-ses-dettes-il-vendait-de-la-d.shtml

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