Près de deux ans après le meurtre d'Isabelle Estève, femme de ménage de 38 ans, tuée sauvagement à son domicile toulousain, rue du Féretra, le 3 octobre 2009, cette affaire criminelle vient de s'enrichir d'un élément de poids.
Mercredi, devant la juge d'instruction, la principale mise en cause, Sandrine M., 42 ans, ancienne magasinière dans un supermarché, est passée aux aveux. Elle a reconnu avoir fracassé, au matin du 3 octobre 2009, le crâne de la jeune femme avec une clé à molette. « Cela a été très difficile pour elle de l'admettre, précise son avocat Me Laurent Boguet. Sa santé psychique est aujourd'hui très fragile. Le mobile de ce crime lui échappe complètement. »
Rebondissement
Le 3 octobre 2009, vers 21 h 30, Isabelle Estève est découverte morte par son compagnon dans leur domicile, une petite maison située dans le quartier d'Empalot. Très vite, les policiers de la brigade criminelle placent en garde à vue deux proches : le compagnon de la victime et une femme, hébergée chez eux, acculée par les dettes. Les deux suspects ressortent libres du commissariat. Mais quatre mois plus tard, l'ADN prélevé sur les lieux du crime livre son verdict : du sang appartenant à la victime mêlé à celui de Sandrine M. est retrouvé sur un porte chéquier d'Isabelle Estève et sur un mur de la maison. Des chèques au nom de la victime sont encaissés sur le compte bancaire de la principale suspecte. Malgré les charges accablantes, Sandrine M. nie les accusations de meurtre. Le 11 février 2010, elle est mise en examen et écrouée. Seuls les aveux manquent au dossier. Mercredi, le travail de l'instruction a permis d'y voir plus clair. Au matin du 3 octobre 2009, la jeune femme fait un crochet par la rue du Féretra avant de se rendre à son travail, avenue de Lombez, à Toulouse. Elle veut récupérer un sweat. Elle ouvre la porte d'entrée avec les clés et tombe sur Isabelle Estève qu'elle croyait partie. Sandrine M. aurait indiqué avoir été menacée avec un couteau. Elle se saisit alors d'une clé à molette posée dans le salon et frappe Isabelle Estève au visage. À 27 reprises. Elle s'en va et rejoint son lieu de travail. Pourquoi un tel déchaînement de violence ? « Elle a eu un moment de panique, de peur à la vue du sang… », ajoute Me Boguet. Isabelle Estève, originaire de Marambat, dans le Gers, avait un petit garçon de 2 ans.http://www.ladepeche.fr/article/2011/08/26/1153747-la-tueuse-a-la-cle-a-molette-avoue-deux-ans-apres.html
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