mercredi 17 août 2011

Ils s'en prennent à des touristes avec un couteau et une batte de base-ball

Ils garderont un souvenir impérissable de leur passage à Alès. Dimanche dernier, deux familles de touristes avec de jeunes enfants se suivent en voiture sur la route d’Uzès. Elles doublent deux Languedociens à bord d'un véhicule, et un différend éclate.
Les trois voitures s’arrêtent, l’un des conducteurs ayant décidé de se ranger, à la demande de sa femme, qui craignait l’accident. Le ton monte. Les deux jeunes hommes les menacent, avec un couteau pour le premier, une batte de base-ball pour le second. La mère de famille reçoit un coup de tête, tandis qu’un autre touriste évite un coup de batte. Les autochtones les poursuivent ensuite jusqu’au commissariat d’Alès, "pour relever leur plaque d’immatriculation", selon eux, dans l’intention de porter plainte.

Hier, ils étaient jugés en comparution immédiate au tribunal correctionnel d’Alès pour des faits de violence avec usage ou menace d’une arme sans incapacité de travail ainsi que pour transport, acquisition, détention et usage de cannabis, quatre plaquettes et demie ayant été retrouvées dans leur véhicule aux abords du commissariat, après qu’ils ont déposé une main courante contre les victimes de cette affaire "pour noyer le poisson". "Vous avez d’abord dit être venus à pied pour ne pas qu’on trouve le cannabis", rappelle la juge.
Les débats tournent autour de la responsabilité des touristes dans l’altercation. L’un des prévenus se présente à la barre avec une attelle mais la juge précise "qu’il avait déjà une entorse". Les avocats de la défense, tour à tour, insistent sur l’attitude agressive des victimes à l’encontre des prévenus, le matin même. "Je n’ai pas le sentiment de voir des victimes. Ce sont des violences réciproques qui ont dégénéré." Quant à la batte, "j’en ai une aussi et je ne suis pas licenciée", plaide l’avocate.
Du côté de la partie civile, on insiste sur le traumatisme des victimes. "Ce ne sont pas mes clients qui sont allés chercher une batte !" "Je n’avais pas l’intention de m’en servir, c’était juste pour leur faire peur", martèle le prévenu lorsque la juge évoque la poursuite d’un des deux conducteurs avec le couteau.
Les deux garçons ont un emploi et sont bien intégrés. En dépit "de leur personnalité favorable", ils ont agi "comme de petits voyous. Il faudrait presque vous remercier de ne pas avoir utilisé votre couteau", estime le procureur qui réclame donc un an ferme pour l’un et 6 mois pour l’autre.
Le premier, qui avait fait l’objet d’une condamnation à 3 mois de sursis en 2009, était aussi poursuivi pour violences ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours. Il écope finalement de 6 mois ferme et un an avec sursis, sans mandat de dépôt. Son sursis de 3 mois est révoqué. Le second, au casier judiciaire vierge, est condamné à un an avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve.
http://www.midilibre.fr/2011/08/16/six-mois-de-prison-ferme-pour-une-altercation-entre-automobilistes,372559.php

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