Trois fillettes auraient déjà été identifiées sur les vidéos saisies au domicile du suspect. Mais les enquêteurs doivent encore en visionner une centaine. Interpellé le 12 juillet, l’agent d’entretien, âgé d’une quarantaine d’années, a été mis en examen pour viols et attouchements sexuels et écroué (lire RL de samedi),
Crainte d’être disputée
« J’étais allée en visite chez une amie au Cada, se souvient la mère. Ma fille était descendue jouer dehors avec les autres enfants. Je ne sais pas comment il a fait pour l’attirer, elle n’a rien voulu me dire. C’est à mon amie qu’elle s’est confiée, plus tard, puis aux policiers qui l’ont interrogée. » La gamine, une brunette de 7 ans, craignait tout simplement d’être réprimandée. Elle n’aime pas se rappeler l’épisode de mars dernier. Son agresseur l’a appelée en lui promettant des bonbons. Ce que décrit la petite s’apparente à des attouchements sexuels. Avec elle aussi, il fera photos et film, dans sa chambre.Initialement installé à Fameck, le Cada a été transféré à Florange en septembre 2010 par l’Amli, L’arrestation de l’agent qui travaillait là depuis une vingtaine d’années, a provoqué une onde de choc. Le directeur, Olivier Rigault, évoque une affaire « terrifiante ». Le suspect œuvrait au sein d’une équipe de trois personnes chargées de la maintenance sur le site de Florange. À ce titre, il profitait de la confiance accordée d’ordinaire aux gens de la maison.
Onde de choc
Parmi le personnel, certains l’ont côtoyé durant près de dix ans et ont toujours du mal à accepter que l’on ait fait du mal à ces mômes. « Il [le suspect] est un peu bizarre, mais il a une mentalité de 12 ans et cela semblait normal qu’il aime jouer avec les enfants ». Sauf que le voir s’intéresser exclusivement à des fillettes a intrigué la direction jusqu’à la conduire à interdire à l’agent l’accès aux locaux du centre en dehors de toute mission professionnelle. « Nous avons constaté en juin que durant un week-end, il avait été présent dans l’établissement et pris en charge des enfants », indique Olivier Rigault. « Le problème est qu’il ne s’agit pas de mineurs isolés. Ils sont sous la responsabilité de leur famille. C’est une question de droit privé. Nous ne pouvons que fortement recommander aux résidents de ne pas confier leurs enfants à d’autres personnes que celles du Cada. » Le cas, qui avait déjà fait l’objet d’un signalement auprès des services de la Ddass, a finalement motivé le dépôt d’une plainte le 8 juillet pour violation de domicile.http://www.republicain-lorrain.fr/faits-divers
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