vendredi 1 juillet 2011

Marseille : condamné à 13 ans d'emprisonnement, arrêté et relâché faute de document

Sami Tekfi, 27 ans, dit "Ramon", est un homme chanceux. Lourdement condamné et absent à son procès à Marseille en mai dernier, il a été arrêté samedi, à La Ciotat, avant d'être laissé libre par la justice, faute de documents permettant son placement en détention.
Présenté comme l'un des principaux trafiquants de stupéfiants de la cité La Busserine (Marseille, 14e), il a été puni d'une peine de 13 ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel, le 24 mai, lors du procès dit du "supermarché de la drogue".
Mais Ramon ne s'était pas déplacé devant ses juges. Il avait pris la fuite au moment du coup de filet de la brigade des stupéfiants de la police judiciaire. Alors que certains le disaient parti au "bled" en Algérie, lui préférait manifestement les eaux calmes de la plage de La Ciotat.
Aucune pièce pour finaliser la mise en exécution de la peine
C'est là qu'il a été repéré, samedi dernier, par un fonctionnaire de police en congé, mais qui avait gardé le visage du suspect en mémoire. Arrêté en douceur, le jeune homme a été conduit au commissariat de La Ciotat par des policiers plutôt satisfaits de leur prise du jour.

Leur enthousiasme s'est peu à peu altéré au contact des autorités judiciaires. Aucun document administratif ne semblait disponible pour finaliser la mise à exécution de la peine.
Dépités, les policiers se sont donc résolus à relâcher le trafiquant de drogue, quelques heures après son arrestation. Il n'a vraisemblablement pas tardé à partir vers une destination plus lointaine et où il ne risque pas de croiser un autre fonctionnaire de police physionomiste.
Selon nos informations, le juge en charge de l'instruction n'aurait pas transmis au parquet le mandat d'arrêt délivré au moment où il finalisait le dossier.
Le juge qui a prononcé la peine aurait pu également fournir un autre document, mais là encore, l'enchaînement des faits s'est révélé favorable au condamné. Le magistrat n'avait pas encore fourni de décision écrite. Certains prévenus avaient en effet interjeté appel de leur condamnation et le juge devait motiver son jugement pour le délivrer d'ici quelques semaines.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/marseille-condamne-a-13-ans-demprisonnement-arrete-et-relache-faute-de-document

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