samedi 23 juillet 2011

Cinq ans ferme à l'agresseur de trois vieilles dames

En trois semaines, un Rémois s'est attaqué à quatre passantes pour voler leur sac à main. Trois des victimes sont des vieilles dames, dont une qui marchait avec un déambulateur. Le tribunal l'a condamné à cinq ans ferme.

JUSQU'ICI abonné aux audiences du tribunal pour enfants, un Rémois de 20 ans, Samir Bouziri, a fait une entrée remarquée dans la cour des grands.
Pour sa première comparution devant le tribunal correctionnel, le jeune homme a pris une peine rarement prononcée en cette enceinte : cinq ans de prison ferme !
Il faut dire que les faits étaient particulièrement désagréables : quatre vols de sac à main, avec violence, dont trois au préjudice de personnes âgées. L'une d'elles a même été attaquée alors qu'elle marchait avec un déambulateur.


Quinze condamnations

Sans domicile connu (il affirme être hébergé chez un ami dont il n'a pas voulu dire le nom), Samir Bouziri traîne un casier lourd de quinze condamnations : vols, violences, extorsions, agression sexuelle, destruction par incendie…
Son territoire de chasse se trouvait dans le quartier Murigny, près du parc Mendès-France. Sa première victime ? Une dame de 87 ans agressée le 24 juin, vers 16 heures.
« Je me trouvais dans le parc. J'allais rentrer chez moi quand un jeune est arrivé dans mon dos et m'a pris le sac que je tenais à la main. Je n'ai pas été blessée mais maintenant, j'ai peur de retourner là-bas. »
Butin : 10 euros en billets et un peu de monnaie.
Le 30 juin, vers midi, une dame de 73 ans emprunte la passerelle de la rue Guillaume-Apollinaire, au-dessus de l'avenue de Champagne. Elle se déplace difficilement avec un déambulateur. Samir Bouziri surgit. « Il est arrivé vers moi et m'a plaquée subitement sur la partie métallique du pont. Il m'a serrée fortement et a arraché ma sacoche qui était dissimulée sous mes vêtements. »
Butin : 20 euros.


« J'avais besoin de sous »

Le 12 juillet à 9 heures, le rôdeur repère une automobiliste de 80 ans rue Jeanne-Jugan. « Un homme a toqué à la vitre pour me demander où se trouvait la résidence pour personnes âgées Utrillo.
Je suis descendue pour lui expliquer. Il m'a bousculée puis a saisi mon sac qui était dans la voiture. J'ai résisté. Il m'a mis un coup de coude dans les côtes. J'ai continué à retenir cet homme par le cou. J'ai reçu un coup de pied au niveau de la jambe. »
Bilan de l'agression : deux côtes fêlées pour la dame, aucun butin pour le voleur (le sac ne contenait que des papiers).
Le 16 juillet, Samir Bouziri s'en prend à une jeune femme de 29 ans, ce qui va causer sa perte grâce à l'intervention de l'ami de la victime (lire par ailleurs).
Repéré le lendemain, il est interpellé par la police au centre commercial des Hauts-de-Murigny. Les aveux suivent en garde à vue, puis lors de son procès en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Reims.
« J'ai agressé des personnes âgées par précarité car j'avais besoin de sous. Quand je les voyais, je me disais : « Tiens, pourquoi pas ? » Je me suis nourri avec l'argent, j'ai acheté des clopes. »
Un père inconnu, une éducation inexistante, « une grande immaturité »…
L'enfance difficile du prévenu n'a pas pesé bien lourd face à la gravité des faits. Le tribunal l'a condamné à cinq ans de prison ferme. Le parquet en avait réclamé six.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/cinq-ans-ferme-a-lagresseur-de-trois-vieilles-dames

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