mercredi 27 juillet 2011

Braquée à la fermeture de sa pizzeria

En face, trois maisons à vendre et vendues, inoccupées pour l'instant. À deux pas, une pharmacie fermée à l'heure où Hélène, 35 ans en août, tire le rideau tous les jours. La pharmacienne dort à l'étage mais n'a rien entendu. Pas de témoins possibles donc aux alentours immédiats d'Illy'Co Pizza lundi vers 21 h 30. La vieille dame qui habite derrière n'a rien entendu du braquage.
La jeune femme, qui a pris le commerce en location-gérance avant l'été, tournait le dos à l'entrée. Elle a bien senti la présence de clients potentiels. Mais les deux individus qui viennent de franchir le seuil de sa pizzeria n'en sont pas, des clients.

Capuches

Ils portent des capuches, ou des cagoules, le visage est masqué. « Je n'ai vu que les yeux », raconte la victime de ce braquage express, à la tombée de la nuit, à Pont-du-Casse. Ce qu'elle voit en revanche, c'est une arme de poing « chromée », et ce qui ressemble à une bombe lacrymogène. C'est étonnant, « j'ai cru à une mauvaise blague. Sur le coup, malgré ce que l'on peut lire ou entendre, on ne pense jamais que cela peut nous arriver ». Ce n'était pas une blague, « je l'ai compris quand ils sont entrés dans mon espace ».

Environ 150 €

Les deux braqueurs franchissent la porte battante qui sépare le sas d'accueil de la cuisine. Aucune violence, la gérante n'a pas été bousculée, ni insultée. On lui demande simplement de s'allonger. « J'ai l'impression après coup qu'ils avaient peur. J'ai senti une panique ». Le vol est rapide, les deux individus quittent la pizzeria. Comme elle le raconte, Hélène se redresse, se barricade aussitôt avant de composer le « 17 », les gendarmes arrivent. Parce qu'il s'agit d'un braquage à main armée, passible d'ailleurs des assises, la section recherches de la gendarmerie nationale est saisie.
L'enquête est menée avec leurs collègues de la compagnie d'Agen. Le préjudice du braquage est presque anecdotique vu la gravité des faits, entre 100 et 150 €.
Illy'Co Pizza était fermé hier midi, mais Hélène, avec une force de caractère notable, envisageait d'ouvrir pour les commandes du soir. « Je ne veux pas rester là-dessus », expliquait-elle hier à l'heure du déjeuner. « Il me tarde de zapper tout ça, de reprendre le cours normal des choses ». Mais, consent-elle à avouer, « je risque d'être troublée pendant quelque temps ». Illy'Co Pizza est ouvert sept jours sur sept, Hélène se relaie à la fabrication et à la vente avec une collègue. Les horaires de fermeture sont réguliers
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/27/1135545-braquee-a-la-fermeture-de-sa-pizzeria.html

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