« Le premier qui rentre, homme ou femme : je le plante ! Il n’est pas question que je retourne à l’hôpital. Je veux être tranquille chez moi…» 15 h 20, ce lundi, à Antibes. Au 36, boulevard Wilson, dans l’immeuble « Le Valdoria A », les négociations ont déjà commencé depuis une vingtaine de minutes.
Mais, retranché dans son appartement du sixième étage, un Antibois de 53 ans, qui n’a plus toute sa tête, est comme un disque rayé. Il hurle. Il crie. Et communique avec les pompiers par petits mots glissés sous la porte. Des petits mots catégoriques. Pas question de repartir au service psychiatrique de l’hôpital Pasteur à Nice, après ses deux jours de permission, Il veut rester chez lui. Et il est prêt à tout. Même à user de sa longue lame de 30 centimètres et de ses bidons d’acide…
Quartier bouclé
Face à ces menaces, les secouristes appellent les forces de l’ordre à la rescousse. Il est 15 h 40. Et, bientôt, tout le quartier est bouclé. La police ne veut prendre aucun risque. Surtout qu’elle entame une opération délicate. Trois hommes empruntent la nacelle de la grande échelle pour tenter de discuter par la fenêtre avec le forcené. Malheureusement, rien n’y fait. L’homme fait des ronds au milieu de son salon. Il brandit son arme et feint de vouloir boire une des bouteilles d’acide. La situation est critique…
Le commissaire divisionnaire Richard Miquelis et son adjoint Jonathan Rey choisissent alors de faire appel au Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN). « Pour déloger un forcené, il faut des policiers parfaitement entraînés. Des gars qui ne font quasiment que ça, lance Richard Miquelis. Car ce n’est pas une intervention normale. »
Partis de Nice, l’unité délite débarque à 17 h 20. Cagoulés et armés jusqu’aux dents, les hommes du GIPN s’infiltrent dans l’immeuble.
Deux hommes se postent sur le toit. D’autres devant la porte. Les négociations reprennent. Longues. Très longues. Pendant, ce temps, la foule afflue. Derrière les bandes de scotch, plus d’une centaine de personnes attendent l’assaut. Il est finalement donné à 18 h 05. Rapide et spectaculaire.
Les deux policiers placés sur le toit descendent en rappel le long de l’immeuble et se mettent face aux vitres. Dans le même temps, d’un grand coup de bélier, les autres commandos font voler la porte de l’appartement du forcené en éclats. Ils avancent ensuite à toute vitesse dans l’appartement. Et d’un coup de Taser, ils immobilisent l’Antibois. Une vingtaine de minutes plus tard, ce dernier est évacué à Nice vers une unité de psychiatrie.
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/antibes-le-gipn-deloge-un-forcene-arme-d%E2%80%99un-couteau
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