Un couple d’entrepreneurs de Genlis était convoqué hier devant le tribunal correctionnel, accusé d’abus de biens sociaux, alors qu’un troisième employé, beau-frère de l’entrepreneur, devait répondre de recel.
« J’ai fait des erreurs », reconnaît le gérant, décrivant pourtant avec passion, en début d’audience, les années fastes de son entreprise. Mais ce qui pose problème, ici, ce ne sont pas seulement les erreurs de gestion qui auraient été faites, où peut-être, comme le sous-entend le prévenu, les conseils inadaptés de l’expert-comptable, mais plutôt une voiture de luxe.
Pour comprendre, il faut remonter à l’année 2006, où l’entrepreneur aurait décidé de revendre son véhicule de fonction pour une voiture plus prestigieuse. Sur les conseils de sa comptable, qui refuse de mettre la précieuse berline au nom de l’entreprise, l’imprudent la met à son propre nom.
Quelque temps plus tard, quand l’entreprise bat de l’aile, l’employé accepte de prêter 20 000 € à la société de son beau-frère. Survient alors une seconde mauvaise idée, celle de proposer au beau-frère, en guise de remboursement, la voiture de luxe. Pour l’accusation, il s’agit bien là d’un abus de bien social et la revente de l’auto, le recel de cet abus. L’entrepreneur et son épouse ont été condamnés à 5 mois de prison avec sursis, et à verser 30 000 € de dommages et intérêts au liquidateur judiciaire. L’employé a été condamné à 3 mois avec sursis et à rembourser la valeur de la belle voiture : 21 500 €.
http://www.bienpublic.com/fr/faits-divers/article/5182447/Une-trop-belle-voiture.html
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