Un policier impliqué dans la tentative d’assassinat de l’élu

Qui a bien pu aider Laurence Honoré dans son projet de tuer son mari, élu divers droite à Valenton? Trois jours après l’incarcération de cette mère de famille de 44 ans qui avait guetté la semaine dernière le retour de Christian Honoré, cachée dans le jardin de leur pavillon à Saint-Maurice, déguisée en véritable tueuse à gages, le profil de son complice se précise. Ce père de famille, poursuivi pour « association de malfaiteurs », également incarcéré, n’est autre qu’un policier d’élite. Il travaille au service de protection des hautes personnalités (SPHP). L’un des services les plus renommés de la police nationale. Les fonctionnaires du SPHP sont chargés d’assurer la sécurité au plus haut niveau de l’Etat. Ce sont ces hommes, lunettes noires, oreillettes et imperméable sombre qui entourent le président de la République, le Premier ministre, les ministres mais aussi les anciens ministres de l’Intérieur…
Est-ce lui qui a procuré l’arme à Laurence Honoré?

Selon un proche de la famille, ils étaient « amis ». Mais rien ne dit encore si les relations qu’ils entretenaient allaient au-delà de la simple amitié. Pour l’heure, d’après les rares éléments qui apparaissent au grand jour dans ce dossier sensible, les déclarations de l’un et l’autre restent contradictoires. Reste maintenant à déterminer si c’est ce policier qui a procuré à Laurence Honoré le 22 long rifle avec lequel elle attendait son mari.

Dans l’entourage de Christian Honoré, près d’une semaine après les faits, la stupeur est toujours de mise. L’assistant parlementaire de l’UMP Michel Guerry, sénateur des Français établis à l’étranger, est « choqué », « perdu », assure une amie de la famille. « C’est comme un puzzle qui se reconstitue. Je me souviens de conversations où elle laissait entendre qu’elle n’allait pas se laisser faire, témoigne cette proche du couple. Je sentais qu’il y avait quelque chose. Elle devait préparer son coup depuis mars ou avril. Même si je ne la vois pas dans ce rôle de tueuse, prête à courir pour s’enfuir. » Le couple, aux relations compliquées, était en instance de divorce. Selon certaines connaissances de la famille, Laurence Honoré ne supportait pas l’idée d’une séparation. Mais c’est l’argent qui semblerait avoir poussée cette femme sans histoires, très apprêtée, vers, comme elle dit, ce « dessein funeste ».
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