lundi 27 juin 2011

Un gigantesque brasier ravage toute la maison

CE sont les voisins de la ferme et d'un gîte voisins qui ont donné l'alerte, samedi soir, vers 22 heures, en ayant vu le ciel s'embraser soudainement, éclairé par de gigantesques flammes, s'échappant d'une grande et belle ferme (où l'on fabriquait autrefois du maroilles !) aujourd'hui transformée en maison d'habitation cossue, en bordure de la rue Jean-Rousseau, tant il est vrai que toutes les voiries portent un nom dans ce tout petit village de 60 âmes, à l'écart de Marlemont.
Aussi rapidement que possible, s'agissant d'une commune assez éloignée des grands axes, les sapeurs-pompiers sont alors arrivés sur les lieux, avec d'importants moyens, venant de Liart, Signy-l'Abbaye, Chaumont-Porcien et même de Rethel et Charleville, soit au total une bonne quarantaine de soldats du feu, sous l'autorité du capitaine Arnaud Donnet, avec cinq grosses lances mises en batterie et une grande échelle. Mais, malheureusement, il n'y avait plus grand-chose à faire, sauf éviter que le brasier, qui avait déjà ravagé le toit et les chambres à l'étage, ne s'étendre à l'ensemble des bâtiments.
Par chance, si l'on ose l'écrire, la maison était temporairement inoccupée, car ses propriétaires, Delphine Loreaux, infirmière à Hirson, et son compagnon, Johann Parmentier, qui travaille chez Citroën, sont actuellement en vacances dans le secteur d'Hammamet en Tunisie. Ils doivent d'ailleurs en revenir la semaine prochaine, ainsi que nous l'a confié Jean-Paul Loreaux, demeurant lui aussi dans la commune, « papi » de Lucas, Samuel et Evan, que le couple lui avait confié, en même temps que le chien, lorsqu'ils sont partis, heureux et insouciants, dimanche dernier. N'imaginant pas qu'ils allaient revenir sinistrés.

Emotion unanime

Bien qu'il les ait prévenus, par téléphone, de la catastrophe survenue en leur absence, il est peu probable, en effet, que ses enfants en aient mesuré toute l'ampleur.
A leur retour, ils vont, en effet, découvrir qu'ils ont absolument tout perdu, tout ayant été anéanti, sous l'effondrement de la charpente et de l'étage en feu. Y compris leur voiture toute neuve, stationnée devant la maison et gravement endommagée, les pompiers ayant évidemment eu d'autres priorités que de la déplacer, vu que les clés de contact étaient à l'intérieur.
Cet incendie spectaculaire, accompagné du ballet toujours impressionnant et tragique des véhicules de pompiers et de gendarmerie, a révolutionné toute la population, laquelle a d'ailleurs passé une bonne partie de la nuit dehors, à observer le déroulement des opérations de secours.
A commencer par le maire, Etienne Machaux, qui nous a dit l'émotion unanime de ses administrés et la sienne, s'agissant de cette famille, très appréciée, venue s'installer à Maranwez il y a quelques années, par amour de la nature et des animaux ; Johann Parmentier étant, d'ailleurs, conseiller municipal. Chacun s'est ainsi employé, tandis que les sauveteurs s'activaient, à déménager en hâte toute la paille et le foin, qui étaient entreposés dans la grange attenante. A la fois parce qu'elle est destinée aux deux chevaux boulonnais du couple, lesquels étaient heureusement dans une pâture lors du sinistre, mais aussi parce qu'en cette période de sécheresse et de pénurie, le moindre brin est toujours à sauvegarder.
Durant toute la journée d'hier, les ruines encore fumantes ont alimenté toutes les conversations.
Des éléments de mur et de charpente risquant à tout moment de s'affaisser, le maire a d'ailleurs dû prendre, sans délai, un arrêté de péril, afin de dissuader quiconque aurait la curiosité de pénétrer sur le site.
Quant aux gendarmes de Signy, qui avaient déjà procédé, durant la nuit, aux premières constatations, ils ont ouvert une enquête, nul ne s'expliquant (court-circuit ou surchauffe d'un appareil resté branché ?) comment le feu a pu prendre, à l'étage semble-t-il, alors que la maison était fermée depuis près d'une semaine

http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/un-gigantesque-brasier-ravage-toute-la-maison

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