jeudi 30 juin 2011

Fameck : le dossier est entre les mains du préfet

Si le procureur de la République de Thionville, Jean-François Mailhes, annonçait dès lundi, la plus grande fermeté à l’encontre des auteurs (deux individus sont toujours en garde à vue) des violences et dégradations à Fameck, c’est au tour du préfet, lui-même, de se pencher sur l’épineux dossier : « Les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’intervention des gendarmes sont en cours d’examen, précisait, hier, le sous-préfet de Thionville, François Marzorati . On sait que c’est à 5 h que les gendarmes ont pris la mesure de ce qui se passait à Fameck alors même qu’ils ne venaient pas pour des bagarres. Que des gaz ont été utilisés dans des conditions qui restent à définir précisément ».
Aussi, les agendas des représentants de l’autorité ne cessent de se noircir depuis les violences qui ont émaillé, dimanche, la soirée organisée à la Cité sociale par l’association des Capverdiens.

Tenter d’y voir plus clair

Une conférence de presse sera donnée aujourd’hui par le député-maire, Michel Liebgott : « Pour moi, il ne devrait jamais y avoir eu polémique, car elle est inutile et disproportionnée ». Pour l’élu, il s’agira surtout, devant micros, caméras et stylos, de rappeler l’essentiel : « Il faut sanctionner les fauteurs de trouble, et c’est déjà dans ce sens que vont les choses mais aussi assurer la sécurité de la population ». En ce qui concerne la gestion de la crise, dimanche, par les gendarmes, Michel Liebgott estime qu’« elle restedécalée par rapport aux attentes de la population. La sécurité publique a besoin du concours de tous ». Uneréunion vendredi verra le procureur de la république, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Thionville et le député-maire prendre place à la table du sous-préfet pour, à nouveau, tenter d’y voir plus clair. Le seul appel enregistré par le Centre opérationnel de la gendarmerie (Cog) à 4 h 53, parole de chargée de la communication de l’État-major (lire RL d’hier), n’a jamais fait état de violences en cours.
Il semble pourtant aujourd’hui évident qu’un phénomène d’hallucinations collectives ne se soit pas subitement abattu sur les convives capverdiens, victimes et autres témoins, présents à la Cité sociale dimanche.
Pour l’attester, le journal d’appels de nombreux cellulaires où le 17 est bel et bien composé. Ces personnes appelaient à l’aide. Dès 4 h 15 affirme un animateur. Elles n’ont jamais été entendues.
http://www.republicain-lorrain.fr/faits-divers

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