Ils étaient trois, dont un mineur qui a été jugé il y a un mois par le tribunal pour enfants de Saint-Quentin. Hier, ce sont les deux majeurs, Rémi, 24 ans, et Julien, 19 ans, qui sont passés à la barre du tribunal, à la suite du renvoi de leur comparution immédiate du 30 mars.
Le 23 mars, dans un bus, Julien croit reconnaître l'agresseur de son petit frère. Il demande à l'homme de sortir au prochain arrêt. Le jeune homme voulait des explications quant au coup de couteau qu'aurait reçu son jeune frère. La discussion tourne court. La victime est rouée de coups par la bande de jeunes. Décision est prise ensuite de l'emmener de force dans la voiture de Rémi. Un témoin assiste à la scène et prévient la police.
« On a fait un peu justice nous-mêmes »
De nouveau frappée dans la voiture, la victime est emmenée dans un chemin de terre entre Rouvroy et Harly, à côté de Saint-Quentin (Aisne). Les agresseurs lui volent son téléphone portable et sa ceinture. «On a fait un peu justice nous-mêmes (sic)», admet Julien, employé au service parcs et jardins de la ville de Paris. La personne séquestrée n'a pas voulu déposer plainte, ni dénoncer ses agresseurs lors de son audition. Il avait peur des représailles. «L'origine, c'est une dette de stupéfiants», observe le parquet.
Ce qui n'a pas empêché le substitut Haquin de fustiger le comportement «d'individus qui se sont estimés le droit de priver quelqu'un de sa liberté». Il poursuit: «Vous avez tapé d'emblée assez haut». Les prévenus sont inconnus de la justice. Leurs situations professionnelles ont joué en leur faveur. Ils ont écopé d'un an de prison avec sursis.
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