La chenille processionnaire est susceptible d’engendrer des inflammations cutanées, respiratoires et oculaires pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique.
Les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont devenues de véritables problèmes de santé publique.
La municipalité Féroise anticipe et lance une campagne curative et préventive contre les chenilles processionnaires. Des produits spécifiques sont aspergés sur les arbres en différents endroits : rue du Château, Ludi'Fère et les chemins pédestres du Parc des Bruyères.
Chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires du pin et du chêne sont devenues de véritables problèmes de santé publique - de mi-automne à mi-printemps pour celle du pin, de mi-printemps à mi-été pour celle du chêne. La processionnaire, quel que soit son hôte préféré, est bel et bien un animal venimeux.
Un véritable arsenal militaire et duveteux
Avec leurs poils bruns et soyeux, les chenilles processionnaires ont un aspect duveteux mais attention : qui s'y frotte s'y pique. Douloureusement et parfois très dangereusement. Un véritable arsenal militaire sur leur dos : de petites poches qui, tel un silo à missiles, renferment des centaines de micro-harpons empoisonnés, parfaitement bien alignés, qui sont catapultés dans l'air quand la chenille est menacée. Et peuvent rester en suspension dans l'air, portés par le vent, jusque loin d'une chenille. Quasi invisibles à l'œil nu, légers et volatils, ces minuscules dards sont emplis d'un poison, qui lorsque le harpon se casse sur l'épiderme ou dans l'organisme libère une toxine, la thaumétopoéine, une protéine urticante, produite par une glande spécialisée. « Une toxine mal identifiée ».
Le risque d'un choc anaphylactique
Cette toxine peut provoquer prurit, conjonctivite et allergie au niveau des mains, du cou, du visage, des yeux, de la bouche, de la langue et des voies respiratoires. Ces réactions mettent en jeu des cellules immunitaires spécifiques (mastocytes) et des anticorps spécifiques, des immunoglobulines E. Généralement, ces attaques se traitent au moyen d'anti-inflammatoires (corticoïdes et antihistaminiques).
Toutefois, dans 2 à 3 % des cas, peut se produire un choc anaphylactique, une réaction allergique exacerbée, impliquant une insuffisance circulatoire aiguë, et nécessitant une injection d'adrénaline dans les minutes suivant l'apparition des premiers symptômes. Le choc anaphylactique est considéré comme une urgence médicale grave.
Un danger aussi pour les animaux
Cette toxine est également néfaste pour les animaux comme le chien ou le chat qui ont reniflé une procession, ou bien les animaux de ferme (mouton, cheval) qui ont mangé de l'herbe ou du foin sur lesquels est passée une procession. Outre un rapide traitement à la cortisone, la langue menaçant de se nécroser, il faut, avec des gants, rincer la langue et la bouche du chien, sans frotter, de façon à ne pas briser les poils et amplifier l'état de détresse.
(1) M. Labadie et al., Toxicologie Analytique et Clinique, mai 2017.
« Au centre antipoison de Bordeaux, le nombre d'intoxications dues à des processionnaires répertoriées est croissant au fil des ans (5 cas en 2008, 8 en 2011, 14 en 2014 et 19 en 2016) et s'inscrit plus globalement dans le cadre du réchauffement climatique », estime Françoise Penouil, toxicologue.
lire sur le blog vuduchateau.com merci Laurence
http://www.vuduchateau.com/actu-13379--la-municipalit-anticipe-la-prolif-ration-des-chenilles-processionnaires.html
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