Le Refuge de Villeneuve-Saint-Germain fait contre « mauvaise fortune, bon cœur »

 
En croisade contre l’abandon canin, la structure dirigée par Claudine Pouette affiche toujours autant de détermination dans la quête du bonheur pour ses « résidents »

Sa détermination ne connaît pas l'érosion du temps... « Depuis 1979 » se plait-elle à rappeler, Claudine Pouette livre une bataille sans merci face à l'abandon canin. Une farouche volonté d'en découdre, sans commune mesure, avec ce « fléau » qui encouragée.

Un engagement à la hauteur de ce fléau qui l'a conduite à participer à la création de l'association « Les Amis des Bêtes en Soissonnais » en 1990, structure dont elle est aujourd'hui (encore) la présidente. Et cette croisade a pris une dimension supplémentaire avec la construction d'un refuge situé à Villeneuve-Saint-Germain...

Trois décennies plus tard, l'engagement est toujours le même, les préoccupations également semble-t-il. « Ce sont celles d'une association de loi 1901 ! La gestion se doit d'être particulièrement rigoureuse pour espérer continuer à veiller à l'avenir de ces chiens, abandonnés sans état d'âme, par d'odieux propriétaires » explique l'intéressée.

Une croisade contre l'abandon

Claudine Pouette continue à apporter du réconfort à ces compagnons à quatre pattes ayant trouvé ... refuge en banlieue soissonnaise. Une inlassable volonté d'agir qui bénéficie du retour quasiment à la normale du dispositif d'adoption : « La procédure avait été interrompue en raison de l'épidémie du Covid 19. Depuis peu, il est cependant envisageable de reprendre ces démarches selon des règles néanmoins bien définies » 

Ainsi, confinement oblige, il est « indispensable de prendre contact avec notre Refuge afin de déterminer un rendez-vous » explique la présidente des lieux, ravie ensuite d'inviter à faire plus ample connaissance avec de chaleureuses « boules de poils » en quête d'affection dont la plupart rêvent de s'épanouir dans un environnement de plein air et spacieux. « Dans l'impossibilité d'effectuer la traditionnelle « pré-visite », nous sollicitons l'éventuel propriétaire de quelques clichés de sa demeure. Afin que nous puissions nous assurer que l'animal bénéficiera de conditions requises. Et dans le même temps, nous commençons à rédiger les documents administratifs.» 

Un dispositif d'adoption adapté

Un dévouement qui se traduit notamment par des adoptions régulières et constantes : « Elles apparaissent d'ailleurs en hausse ! » se félicite Claudine Pouette. Heureuse également - à l'image des bénévoles qui l'entoure - d'accompagner certains seniors, chiens de plus de dix ans, vers des adoptants au grand cœur qui leur ouvrent leur porte. « C'est un moment toujours émouvant mais aussi une vive satisfaction. Comme celle d'un devoir bien accompli » exprime encore la porte-parole des « Amis des Bêtes en Soissonnais ». Dynamique association qui apprécie recueillir photos et autres vidéos. Témoignage d'un bien être retrouvé de leurs anciens pensionnaires qu'ils affichent ensuite sur leur page Facebook.

« L'année achevée a été marquée par la fin des travaux d'aménagements. Débutés en 2016, de nouveaux boxes sont disponibles, avec l'alimentation en eau et électricité. Dans le même temps, nous avions entrepris la rénovation des anciens locaux. La réfection de la cuisine, le changement du portail, la construction du local poubelle, un coup de peinture sur les murs et les façades figurait au cahier des charges. Ces ouvrages étaient nécessaires à la survie de notre refuge. Ils permettent d'accueillir les trop nombreux chiens laissés à leur triste sort. J'oserais malheureusement rappeler que la France détient le titre peu glorieux de « Championne d'Europe des abandons des animaux. Comme le dénonce la fondation « 30 Millions d'Amis » lors d'une récente campagne publicitaire »

Des ouvrages nécessaires à une noble cause

Aménagements qui ont cependant un coût. D'où un récent appel à la mobilisation que le Refuge vient de lancer. Aide qui peut se décliner soit par une adhésion à l'association (15 € l'année) voire un parrainage à raison de 8 € par mois. « Il est possible de privilégier un don. Celui-ci peut être financier ou en nature » précise Claudine Pouette. Laquelle indique - avec fierté - ce refus de l'euthanasie à l'égard de ses pensionnaires. «  Refuser l'euthanasie implique nécessairement des frais de vétérinaire mais qu'importe une vie n'a pas de prix... » clame haut et fort celle qui ne refuse les denrées alimentaires. « Des collectes sont parfois organisées mais il est possible d'en déposer directement au refuge »

L'occasion peut-être de se laisser attendrir par ces « Loulous » qui ne demandent que la chaleur humaine, de l'affection à leur égard, eux qui en ont énormément ... à revendre ! « Ils ont besoin de vous. Ne les abandonnez pas s'il vous plait ! » lance Claudine Pouette, tel un clin d'œil qu'elle espère être entendu.

lire sur le blog vuduchateau.com           merci Laurence 

Lire la suite >http://www.vuduchateau.com/actu-13191--le-refuge-de-villeneuve-saint-germain-fait-contre-mauvaise-fortune-bon-c-ur.html