dimanche 3 mai 2020

Jeannine Lalot est partie…








Un pilier de la section du PC castel, une figure emblématique de la ville, Janine laisse un grand vide
Un parcours engagé pour cette femme connue de tous, qui a rendu son dernier souffle ce 24 avril, a l'aube de ses 67 ans...
« Nous perdons un pilier de notre section » annonçait Marcel Rousseau, secrétaire de la section castelle du PC sur sa page Fb au lendemain de la disparition de Madame Lalot.
Jeannine Lalot bien connue des Castels qui la rencontraient souvent le vendredi matin sur le marché de Château-Thierry où elle vendait la presse militante.
Dans le cadre de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, en tant que membre active et soutien éclairé de l'association pour des « Études sur la Résistance intérieure  elle participait chaque année au dépôt de gerbe organisé.
Née le 11 aout 1952 à Chialza en Corse alors que ses parents s'étaient expatriés dès leur mariage à Blida en Algèrie. Son père y est gardien de prison. L'identité Corse reste un principe pour la famille... Alors à chacune des naissances, sa maman rentre en Corse et leurs trois enfants naissent à Chialza. Jeannine a une dizaine d'années lorsqu'à lieu l'indépendance de l'Algérie, en 1962. La famille arrive alors à Château Thierry où son papa vient d'être muté comme gardien de prison. Sa maman est embauchée à l'hôpital de la ville. Ils emménagent au Patis Saint Martin, dans des immeubles flambants neufs, construits pour l'occasion.
Le jeune fille fréquente alors, le Lycée Jean Macé et grandi dans ce petit appartement auprès de sa sœur aînée, Toussainte, et son petit frère Antoine.
A 16 ans elle quitte le lycée et trouve un travail de standardiste à la Poste. Elle part ensuite quelques années pour exercer le même métier à l'Hôtel Dieu à Paris.
Elle revient dans le sud de l'Aisne où elle est employée chez Melitta (l'entreprise de fabrication de filtres à café) à Chézy sur Marne. Elle apprend la comptabilité...
Dans le même temps Jeannine se marie à Gérard. De leur union naitront leurs deux enfants : Manuele et Aurélien.
Jeannine et Gérard ont 15 ans quand ils se rencontrent. Ni l'un ni l'autre n'est issu d'une famille politisée, pourtant...
L'un des plus grand mouvement ouvrier du 20ème siècle.
Nous sommes quelques années après 68, leur ami, Mario, travaille chez Renault à Boulogne Billancourt, entreprise dans laquelle CGT et PCF sont forts...
C'est avec lui que les premières convictions se forgent dans le couple. Ils se rendent à l'UL et adhèrent au syndicat de la CGT.
En parallèle, ils s'investissent au Secours Populaire avec Madame Lemret, l'épouse de Pierre, l'ancien maire de Château Thierry.
C'est alors que Melitta, opère un plan important de licenciements. Jeannine, s'y oppose. Rien ne justifie cette décision. Elle prend la tête de la lutte. Elle emmènera une délégation jusqu'en Allemagne. Après plusieurs jours d'occupation des lieux, le siège est inflexible et les licenciements ont lieu.
Candidate aux élections municipales de Mont-St-Père
Jamais les deux pieds dans le même sabot, dans la même période, emmenée par son mari, Jeannine Lalot candidate aux élections municipales de Mont-Saint-Père. Il lui manque seulement deux voix pour gagner les élections face aux vignerons qui gèrent la commune depuis de nombreuses années.
Gérard, son mari devient permanent du PCF pour la Fédération de l'Aisne. Jeannine élève les enfants et milite... Elle trouve un emploi au siège du PCF place du Colonel Fabien. Elle est très fière de croiser Georges, comme on l'appelle, presque quotidiennement, dans l'ascenseur.
Elle travaille ensuite pour une revue destinée aux cadres et ingénieurs, la revue Avancée. Elle y gère la comptabilité et organise la présence de celle-ci dans les initiatives du PCF jusqu'à sa fermeture.
Elle travaille ensuite aux éditions sociales, éditeur progressiste, et fait le même travail militant.
C'est un couple engagé, le mari très souvent absent, court de section en section, tout en menant son activité d'élu.
Jeannine savait accueillir son prochain et faire la fête une fois le devoir accompli. Elle a aussi guidé de nombreux jeunes qui se souviennent d'elle comme un boute-en-train, une locomotive...
Jeannine gère la famille car pour elle laisser le temps à l'autre c'est déjà du militantisme.
Puis la jeune femme devient membre du Comité fédéral. Cette dernière participe et travaille à la réussite des initiatives de la section de la fédération, aux campagnes électorales...
Dans l'ombre mais d'une efficacité redoutable
Le couple finit se séparer. Janine n'est pas, et loin s'en faut, que, la femme du militant. C'est aussi une militante, engagée, courageuse, déterminée. Elle ne change rien à son engagement. Elle continue de militer dans la section PCF de Château-Thierry. Membre du bureau, trésorière, elle mènera le combat jusqu'à son dernier souffle. Participant à la dernière campagne électorale des municipales de Château-Thierry en mars 2020.
La belle dame s'est éteinte en pleine crise sanitaire laissant derrière elle enfants et petits-enfants mais aussi toute sa grande famille du PCF qui regrettent déjà tellement Jeannine.
Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et ses proches.
En raison des dispositions réglementaires imposées au regard du Covid 19, la cérémonie aura lieu dans l'intimité familiale. Un hommage lui sera rendu ultérieurement.
lire sur le blog vuduchateau.com                  merci Laurence

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1 commentaire:

Unknown a dit…

Reposez en paix Madame et mes affectueuses pensées à vos proches et amis.