mercredi 1 avril 2020

Des dangers du confinement…








Déjà 15 longs jours de confinement chez soi pour la plupart des gens.
Condamnés à rester claquemurés très à l'étroit pour d'aucuns. Parfois avec un bien meilleur espace chez d'autres ; les plus chanceux bénéficiant d'un jardin voire d'un environnement totalement champêtre. Pour le coup, comment ne pas se réjouir de vivre à la campagne !
De fait, dans ces circonstances, la vie en ville  - ou, pire, au cœur d'une cité HLM - peut s'avérer particulièrement désastreuse tant psychologiquement à titre personnel que pour le foyer tout entier, les enfants ou l'équilibre du couple. Et puis comment se supporter entre conjoints 24 heures sur 24 et, le cas échéant, sans compter les turbulences des enfants ? Comment accepter d'avoir l'impression de ne plus servir à grand-chose ? Comment faire l'impasse sur les joyeuses retrouvailles entre amis ou avec les collègues de travail. Bref, comment survivre en étant aussi longuement privé du minimum de respiration nécessaire à tout individu normalement constitué ?
Il y a fort à parier que, passé ce périlleux épisode, dans nombre de familles, nombre de ménages, rien ne sera plus comme avant. Séparations et divorces devraient être légions ! En temps normal, d'aucuns souffrent déjà de pas mal d'inconstance. Précarité, stress, consommation d'alcool ou de stupéfiants... et les coups pleuvent ! En hausse constante d'année en année, les violences intrafamiliales se sont  accrues cette dernière quinzaine... de 35% ! La situation est à ce jour tout simplement dramatique. Alerté notamment par les services de police et de gendarmerie, le préfet de l'Aisne leur a demandé d'être particulièrement vigilants et réactifs dans ce domaine. Il rappelle que le numéro dédié à ces situations, le 3919, fonctionne de 9h à 19h de lundi au samedi. Les partenaires de l'État sont mobilisés ; 54 places d'hébergement d'urgence sont dédiées à ces victimes dans l'Aisne et cette capacité peut être étendue selon les besoins. A Château-Thierry, le centre d'action sociale, pour sa part, a renforcé son soutien aux familles en mettant en place une cellule d'aide psychologique. Le CCAS est à l'écoute au 03 23 69 42 12 et les équipes assurent une mise en relation avec une accompagnatrice familiale et parentale.
Au 17e siècle, Jean de La Fontaine, notre poète universel, s'était lui-même rendu compte des travers et danger du confinement. Pour preuve sa fable « L'Ours et l'Amateur des Jardins » dont voici un extrait :
« Certain ours montagnard, ours à demi léché,
Confiné par le sort dans un bois solitaire,
Nouveau Béllérophon vivait seul et caché.
Il fût devenu fou : la raison d'ordinaire
N'habite pas les gens séquestrés,
Il est bon de parler, et meilleur de se taire ;
Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.
Nul animal n'avait affaire
Dans les lieux que l'Ours habitait :
Si bien que tout ours qu'il était,
Il vint à s'ennuyer de cette triste vie. »
La fabuliste poursuit en nous narrant la rencontre de l'animal avec un paysan. Ce dernier lui offrit le gite et le couvert mais l'ours devenu fou, finit par fracasser le crâne de son nouveau compagnon en voulant, à l'aide d'un pavé, juste lui écraser sur le nez la mouche qu'il ne supportait plus. A méditer !
   Daniel Lambert - Agence de Presse lambert multimedia - Château-Thierry -
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