Maxène T., surnommé « Max », a démarré la journée de mercredi à l’hôpital central de Nancy. Un patient pas vraiment comme les autres. Car sous la garde des gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention (PSIG).
Cet homme de 35 ans est en effet dans le collimateur de la justice pour avoir poignardé sa femme, mardi matin, devant leur maison de la rue Marcel-Chenel à Liverdun. Il s’est ensuite enfui pour aller se jeter en voiture dans la Moselle.
Le véhicule n’a pas coulé. Seul l’avant s’est enfoncé dans l’eau, près du ponton du club d’aviron de Liverdun. Le conducteur a pu sortir de lui-même et a regagné la rive où il a été arrêté par les gendarmes.
« Il présentait une plaie à l’abdomen et était en hypothermie », précise le procureur de Nancy, François Perain. La blessure à l’abdomen est « superficielle », selon le magistrat.
Un grand couteau de cuisine à la lame ensanglantée et tordue
L’état de santé de « Max » T. a toutefois empêché les enquêteurs de le cuisiner sur l’agression de sa compagne. Sa garde à vue a, en effet, dû être levée « pour raison médicale » mardi en fin de matinée et il a été transféré à l’hôpital central de Nancy.
C’est là aussi qu’a été conduite son épouse, Marie-Lorraine T. « Son pronostic vital n’est pas engagé. Elle présente cependant un pneumothorax et diverses lésions traumatiques », indique le procureur de Nancy. Elle a été poignardée à plusieurs reprises.
L’arme, un grand couteau de cuisine, a été retrouvée devant le garage. Sa lame était tordue et ensanglantée.
Selon une voisine témoin de la scène, le mari a aussi poursuivi sa femme avec une barre métallique.
Le mobile de cette poussée de violence ? Selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes chargés de l’enquête, l’épouse avait annoncé vendredi qu’elle voulait divorcer et son mari ne l’aurait pas accepté.
Il a d’abord quitté leur domicile. Avant de revenir mardi à l’aube. Et de s’expliquer à coups de couteau. « La préméditation des faits n’est donc pas à exclure compte tenu notamment de ce contexte », explique le procureur de Nancy.
Condamné à 20 ans
D’autre part, ce n’est pas la première fois que « Max » T. ne supporte pas une rupture et sombre dans la violence la plus extrême.
En mai 2004, alors qu’il vivait en Guadeloupe, il a tué de seize coups de couteau sa compagne de l’époque, une jeune femme de 21 ans qui venait de lui annoncer qu’elle le quittait.
Ce meurtre lui a valu d’être condamné le 30 mai 2007, par la cour d’assises de Guadeloupe-Basse Terre, à 20 ans de réclusion. Une peine qu’il a purgée en partie au centre de détention de Toul. C’est là qu’il a connu sa future femme, Marie-Lorraine, qui venait lui rendre visite derrière les barreaux.
A sa sortie de prison le 19 février 2016, il s’est installé avec elle à Liverdun. Pour un nouveau départ. Qui s’est finalement terminé par un drame dont la similitude avec le crime commis en Guadeloupe fait froid dans le dos.
Il a pu quitter l’hôpital dans le courant de la journée de mercredi, il a alors été replacé en garde à vue et il a commencé à s’expliquer.
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