La nouvelle ne manquera pas d’alimenter les discussions à Planoise et au-delà. Si pour les forces de l’ordre bisontines, il est devenu fréquent de mettre à jour des caches emplies de produits stupéfiants, voire de munitions ou d’armes à feu, la découverte du 8 septembre dernier est d’un autre acabit.
Ce jour-là, un équipage de police municipale a découvert dans les communs d’un immeuble de la rue de Bruxelles deux détonateurs et deux charges explosives. Les premiers sont décrits comme « basiques », de la taille d’un crayon, et les secondes - type dynamite - d’une taille à peine plus volumineuse. Ces détonateurs et leurs charges n’étaient pas reliés. Ces informations ont été confirmées à L'Est Républicain, ce vendredi, par le procureur de la République de Besançon.
Cette explosive trouvaille a déclenché un protocole bien particulier. Des démineurs sont venus en urgence de Colmar, en Alsace, pour expertiser ces objets, puis les neutraliser.
Un minutieux travail de police scientifique a été réalisé pour tenter de prélever des empreintes digitales ou génétiques. Les analyses sont en cours. Si le résultat est positif, ces empreintes seront comparées aux bases de données nationales, pour tenter d’identifier un ou plusieurs individus. Le choix d’une cachette en lieu neutre est classique, car il permet de brouiller les pistes. Une telle découverte dans un appartement perquisitionné, par exemple, aurait été plus incriminante pour le locataire ou le propriétaire des lieux.
À quoi ces dispositifs étaient-ils destinés ? Une enquête préliminaire a été confiée à l’antenne de police judiciaire de Besançon, sous l’égide du parquet, pour tenter de le découvrir.
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