La brutalité de ce drame tranchait avec la quiétude de cette belle fin d'après-midi ensoleillée. Vers 17 h 30 ce jeudi, un étudiant mexicain âgé d'une vingtaine d'années a fait un malaise alors qu'il était en train de se baigner dans le Doubs, à la Gare d'eau à Besançon. Un ami qui accompagnait le jeune homme a eu le réflexe de lui maintenir la tête à l'air libre, tout en essayant de le ramener vers le bord. En vain : l'ami a fini par lâcher prise et l'étudiant a coulé.
Deux adolescents au moins sont venus à leur rescousse et ont sauté dans la rivière, partant à la recherche du jeune homme, là encore en vain.
Un dispositif d'une dizaine de pompiers-plongeurs de Besançon, renforcés par des collègues de Montbéliard, a rapidement été mis en place, tandis que les policiers, eux, longeaient les berges à la recherche d'éventuelles traces laissées par la victime. Une équipe SMUR a également été déployée sur place.
Une heure après la disparition du jeune homme, les pompiers considéraient qu'il ne s'agissait plus de "prompt secours", mais de recherche d'un corps. Le parquet de Besançon a été avisé. "On peut s'attendre au pire, il n'y a plus qu'à attendre", glissait d'ailleurs, sur place, un policier.
Des ficelles tendues tous les 30 cm sous l'eau
Le Doubs a été coupé à la circulation nautique. Les pompiers-plongeurs ont continué leurs recherches, s'attachant à quadriller le fond de la rivière avec des ficelles tendues tous les 30 cm, la visibilité étant très mauvaise. La profondeur maximale était estimée à quatre ou cinq mètres.
Une cellule psychologique a été proposée aux camarades de la victime, inscrite depuis peu au Centre de Linguistique Appliquée (CLA) de Besançon. Debout sur la berge, l'ami qui l'avait soutenu un temps dans l'eau était, notamment, particulièrement effondré, scrutant à travers ses larmes les allées et venues des secours. L'instant tant redouté est survenu vers 20h10, lorsqu'un chien pisteur amené sur le bateau des pompier a "marqué" à un endroit en particulier. Son flair ne l'a pas trahi : sous l'embarcation reposait le corps de l'étudiant noyé.
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