« C’est vraiment quelque chose d’inexplicable, qui n’arrive jamais. En cinquante-cinq ans à l’hippodrome, je n’ai jamais vu ça », affirme le président de l’établissement de La Capelle, Jean-Louis Égret, au lendemain du spectaculaire accident survenu lors d’une épreuve de trot attelé, dimanche, peu avant midi. La surprise, la sidération et l’inquiétude : trois émotions se sont emparées du public et des amateurs de course hippique, comme l’éleveur et avocat laonnois Michel Mathieu, fin connaisseur du milieu.
En vacances à l’étranger, il a suivi, avec son épouse, cette chute impressionnante de plusieurs drivers sur son téléphone. « J’étais inquiet car je connais du monde là-bas, je me suis fait du souci pour eux. Comment vont-ils ? », a-t-il demandé. Seul un driver est gravement blessé. Franck Demoutiez, 57 ans, a été héliporté au CHU d’Amiens, dimanche. « On attend 48 heures pour avoir vraiment les résultats, informe le directeur de l’hippodrome, Jérôme Langhendries. Il n’y a pas d’opération prévue pour le moment, ce qui est plutôt positif. Franck Demoutiez est placé en coma artificiel », annonce le responsable qui a foncé, en voiture, avec le médecin de l’hippodrome, jusque sur la piste, après avoir vu l’accident depuis son bureau où il surveille tout ce qui se passe.
« C’est même incroyable, quand on voit les images, qu’il n’y ait pas plus de dégâts que ça, considère Michel Mathieu. Même si on se situe plusieurs longueurs derrière, c’est inévitable. Quand on est dans un sulky, on ne peut pas faire grand-chose. C’est comme du karting, c’est assez bas. D’ailleurs on se demande comment ça n’arrive pas plus souvent. Un cheval qui trébuche, ça peut arriver. »
Du côté de l’hippodrome, on a vu et revu les images de vidéosurveillance, « à vitesse normale, au ralenti. On a tout le détail », expose le président. Ces vidéos dédouanent de toute possible erreur la société de courses, selon ce dernier : « Il n’y a pas de faute professionnelle. Ça n’est que de la faute du cheval qui a bulté (trébuché). Il n’a pas bien posé le pied sur le sol. Seul l’extérieur avant du pied touche le sol, le cheval est en déséquilibre. Le driver n’avait pas moyen de prévoir ou d’agir, pas de possibilité de l’éviter, c’est réellement la faute à pas de chance », décrypte le président, submergé d’appels. Les autres drivers du prix d’Aubenton se sont relevés seuls après leur chute. Aucun n’est dans un état grave. Les courses se sont poursuivies sur l’hippodrome, avant-hier. Elles continueront ce dimanche. …………………. État stable pour le driver blessé à La Capelle
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