mardi 22 mai 2018

Prisonnier des branchages, un homme se noie dans le Doubs

« J’ai déjà sorti trois gamins de l’eau, surpris par le courant, au même endroit. C’est encore un gosse ? » interroge Roland, un riverain du chemin de halage qui longe la rue du général Herr à Pont-de-Roide. Non. Ce n’est pas un enfant mais un adulte âgé d’une soixantaine d’années.
Des promeneurs ont donné l’alerte dimanche avant 17 h. Un corps est prisonnier des branchages et racines en contrebas des berges du Doubs gonflé après les pluies diluviennes du début de semaine.Rapidement sur les lieux, les pompiers ont extirpé de l’eau l’homme âgé de 65 ans. Le médecin du SMUR a aussitôt entamé une réanimation cardio-ventilatoire. En vain. La victime n’a pas survécu à son séjour plus ou moins prolongé dans l’eau.

La victime rentrait chez elle par le chemin de halage

La noyade présente-t-elle un caractère suspect ? « Dans l’état des constatations, rien ne permet de le dire mais on fait comme si ça l’était. On ouvre toutes les portes quitte à les refermer ensuite », résume le lieutenant Etienne, adjoint au commandant de la compagnie de gendarmerie de Montbéliard. Dans le même temps, les gendarmes de Pont-de-Roide multiplient les coups de fil pour identifier la victime et prévenir les proches. 
Deux heures plus tard, l’enquête est bouclée et l’homme identifié. Tout le monde ou presque à Pont-de-Roide, commune de 4 800 habitants, le connaissait sous le pseudo de « Daï daï ». Il s’agit de Bernard Galliot, un homme renommé pour sa gentillesse. Il est probable que le sexagénaire ait chuté dans le Doubs en cheminant sur le sentier de halage pour rejoindre son domicile situé dans un quartier proche.
À l’autre bout, côté pont, des joueurs de pétanque occupent le dimanche ensoleillé. Sans savoir qu’à une centaine de mètres, la mort a frappé. Il n’y aura pas d’autopsie. Il s’agit d’une noyade « sans intervention extérieure » dans le jargon des gendarmes. D’un accident à l’issue fatale. 


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