Tout commence donc, vendredi vers 22 h, lorsque des riverains préviennent les gendarmes à la vue d’un jeune homme errant à moitié nu dans les rues de Grand-Charmont et visiblement mal en point. Mais l’intéressé n’entend manifestement pas s’épancher sur ce qui lui est arrivé.
Il prétend avoir fait le déplacement depuis Montbéliard toute proche au motif d’un rendez-vous avec une fille. Dont il ne se rappelle plus le nom, ni l’endroit où il était censé la retrouver. Certitude : il a bien été battu. Et compte tenu des antécédents du garçon, qui a notamment effectué un séjour en prison et fut condamné pour violences et séquestration, se profile alors la perspective d’un règlement de compte. Et, quelque part, les faits vont donner en partie raison à cette hypothèse. Puisque c’est au motif qu’ils le soupçonnent d’avoir eu des gestes déplacés à l’égard d’une fillette de 6 ans que quatre personnes vont lui tendre un véritable guet-apens.
Vendredi soir en effet, le jeune Montbéliardais est convié à un barbecue en bas d’un immeuble du quartier sensible des Fougères, à Grand-Charmont. Il y a là un couple. Monsieur, connu de la justice, est âgé de 38 ans. Madame, 25 ans, est la mère de trois enfants en bas âge, dont la petite fille qui se serait donc récemment confiée sur les agissements du jeune homme qui s’apprête à vivre un calvaire.
Il y a là aussi le frère de Madame, 18 ans. Et un mineur de 17 ans. À l’origine de la présence de la victime. Ce dernier, cependant, ne semble pas savoir ce qu’il se prépare. Mais il va être contraint de participer au déchaînement de violences.
Au motif d’un besoin de bois, tout ce petit monde s’enfonce dans le bois attenant. Et une fois les premières habitations suffisamment loin, le jeune Montbéliardais est alors battu. Notamment à coup de bâtons. Il est dénudé. Frappé encore aux parties génitales. Brûlé avec des cigarettes. Aspergé de vodka. Attaché à un arbre avec un câble d’antenne et abandonné. Bien qu’il refuse dans un premier temps de coopérer, la victime livre finalement le nom de ses agresseurs. Lesquels sont interpellés samedi après-midi. Ce dimanche, leur garde à vue pour enlèvement, séquestration et violences en réunion a été prolongée.
Si les trois hommes reconnaissent leur implication, justifiant ce déchaînement de violences par de présumés gestes à caractère pédophile de la part de la victime à qui 21 jours d’interruption totale de travail ont été délivrés, ce que les enquêteurs vont s’attacher à définir en entendant la fillette, la maman, elle, conteste avoir été présente sur les lieux. Ce qui ne colle pas avec les éléments de l’enquête.
Ce lundi, le quatuor sera présenté devant le parquet. En vue d’une comparution immédiate le lendemain.
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