mardi 24 avril 2018

Une octogénaire tombe et décède à l'hôpital : vive émotion à...

Selon le Samu, il est impossible de conduire de force une personne saine de corps et d’esprit à l’hôpital si elle refuse son transport. Cette précision est importante car elle explique l’imbroglio qui s’est déroulé à Chavannes-les-Grands le 12 avril. Ce jeudi-là, vers 16 h 20, une dame de 83 ans se cogne la tête en chutant lourdement dans son jardin. Elle est accompagnée quelques minutes plus tard dans sa maison.
Témoin de l’incident, un chauffeur routier alerte les secours. Son appel aboutit chez les pompiers du centre de traitement de l’alerte (CTA) du Haut-Rhin qui le basculent à leurs collègues du Territoire de Belfort. Le chauffeur routier demande que la victime soit conduite à l’hôpital. Le maire de la localité Gérard Fesselet, qui le rejoint, en fait de même.
Or, la décision de transporter ou non une personne victime d’un malaise ou d’un accident à domicile n’appartient pas aux pompiers mais aux médecins du centre de régulation du Samu.
« L’opérateur du CTA a respecté les consignes », assure le lieutenant-colonel Christian Jeandemange, directeur adjoint du service départemental d’incendie et de secours (Sdis). « Il a donc mis en contact les appelants avec le Samu. »

« La victime refuse d’être conduite à l’hôpital »

Durant ce triplex, la permanencière du Samu demande à parler à la victime. Une fois qu’elle l’a, elle dresse avec elle un bilan de santé en lui posant une série de questions, sur un ton chaleureux. L’octogénaire explique alors clairement et avec aplomb qu’elle va bien. Elle reconnaît qu’elle souffre de la tête après s’être cognée mais ne souhaite pas l’intervention des secours. Le Samu raccroche.
Il est donc impossible de parler de non-assistance à personne en danger puisque la dame a bénéficié d’un entretien avec un médecin.
Mais cela ne suffit pas à Gérard Fesselet qui insiste encore une fois auprès du pompier avec lequel il est toujours en ligne pour que son administrée soit examinée. 
« Le maire était émotivement impliqué parce qu’il connaissait bien la victime », soutient Florian Bouquet, président du conseil d’administration du Sdis. « Je qu’il a eu peur que sa responsabilité soit engagée en cas de problème. C’est pour cela qu’il a manifesté autant d’agressivité et d’incompréhension durant la communication. »


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