samedi 20 mai 2017

Cocaïne à Toulouse : une filière guyanaise démantelée

Une filière d'importation de cocaïne depuis la Guyane a été démantelée par les enquêteurs du SRPJ de Toulouse. Deux hommes ont été écroués jeudi soir
Depuis plusieurs mois les importations de cocaïne depuis la Guyane se multiplient. En région toulousaine, les saisies de cette drogue dure, la deuxième la plus consommée en Europe, ne faiblissent pas. Les affaires liées à ces business augmentent et les interpellations aussi.
En tirant de nombreux fils de ces trafics internationaux, brassant des millions d'euros, les enquêteurs parviennent à identifier des filières d'importation implantées à Toulouse.
Les enquêteurs du SRPJ de Toulouse ont interpellé, en début de semaine, deux hommes de 21 et 28 ans. Originaires de Guyane et de Haïti, ces deux suspects ont été écroués jeudi soir pour trafic de stupéfiants en bande organisée.
Les enquêteurs de la PJ ont saisi au domicile de l'un d'eux, quartier des Izards, à Toulouse, ainsi que dans une voiture, une somme de 1 600 euros en liquide et 850 grammes de cocaïne. Une marchandise qui avait été réceptionnée à Toulouse ces derniers jours. La cocaïne était destinée au marché toulousain.

Les dessous d'un trafic

Depuis de nombreux mois, des transporteurs appelés aussi des «mules» originaires de Guyane et arrivés à Toulouse, depuis Paris, par avion ou par train, sont pris en charge par une filière de trafiquants de drogue très active. Ces transporteurs prennent le risque d'ingérer jusqu'à 800 grammes de cocaïne et de voyager avec la poudre contenue dans des petits sachets, in corpore.
«Environ 60 % des mules qui arrivent à Paris par avion depuis la Guyane sont attendues à Toulouse», commente un spécialiste de ce genre de trafic. Des membres de la filière établis en région toulousaine réceptionnent le transporteur dès son arrivée à Toulouse. Dans de nombreux cas, le produit ingéré atteint un taux de pureté proche des 90 %, avant d'être conditionné et revendu sur le marché illicite, entre 45 et 65 euros le gramme, dans la rue. Rémunérées entre 2 000 à 3 000€ pour le transport, les «mules» sont logées dans un hôtel, le temps pour elles «d'évacuer» la marchandise qui est ensuite préparée et conditionnée pour la revente en intégrant des produits de coupure pour accroître les quantités et donc les gains. Les bénéfices issus des transactions illicites repartent très souvent en Guyane ou dans les territoires voisins, comme le Suriname. L'un des deux hommes écroués jeudi soir était de passage à Toulouse. Originaire de Guyane, il résidait aux Pays-Bas.

Toulousehttp://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

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