« Tout cela remonte à 1972… »
« C’est vrai, je l’ai maltraité. Je lui ai donné des gifles. Mais c’est moi qui ai appelé les gendarmes pour que tout ça s’arrête », précise le désormais quinquagénaire, lequel vit toujours sous le même toit que ses géniteurs.« Mais tout cela, c’est quoi ? », interroge la présidente Audrey Vandendriessche. « Tout ça remonte à 1972 quand ma grand-mère est morte… On vit maintenant dans un système de clan… », répond le prévenu qui parle encore de problèmes de partages et d’héritage. « Mais vous aviez 6 ans en 1972 ! », s’étonne la présidente devant la réponse.
Le fils aurait frappé le père au sujet d’un terrain que ce dernier ne voudrait pas lui donner. Le fils terrorise aussi la maisonnée quand il menace d’y mettre le feu, quand il menace encore de tuer et se tuer. Des problèmes psychologiques liés à l’alcool. À la barre, il dit être sobre depuis le 13 avril dernier.
En ce lundi matin, père et fils sont venus ensemble au tribunal. Mais quand le premier est appelé à la barre, ce n’est pas le fils qui l’aide à descendre les escaliers mais le policier présent dans la salle. Difficile d’appréhender les relations entre les deux. « Ça va mieux », assure le père. « Peut-être que mon père voudrait que je quitte la maison mais ma mère veut que je reste », se retranche l’intéressé.
Le tribunal a suivi le raisonnement du procureur en prononçant une peine de prison avec sursis (6 mois) assortie d’obligations, dont celle de fixer sa résidence ailleurs que chez ses parents.
Péniblement, le père a quitté la salle d’audience. Son fils passant à côté de lui sans un regard, sans l’aider. Une fois encore, c’est le policier qui l’a soutenu et conduit vers la sortie.
Un éloignement physique après un éloignement affectif manifestement bien consommé
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2016/11/23/condamne-a-quitter-ses-parents-a-50-ans
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