Avec une peine de prison de 9 mois avec sursis ajouté aux 3 ans (dont 18 mois avec sursis), cet Agenais de 23 ans va, peut-être, réfléchir derrière les barreaux à ses agissements depuis le début de l'année, et peut-être encore se dire que le meilleur moyen de se faire entendre de ses contemporains, n'est pas l'enlèvement, la gifle, les coups, les menaces. Le 8 juin dernier, une jeune fille de 16 ans arrive au commissariat, choquée. Elle raconte aux fonctionnaires de police qu'elle est parvenue à s'extraire du piège tendu par son ex, plus âgé qu'elle.
Le début de l'histoire se déroule à Boé. Un individu pénètre au domicile de la mère d e la jeune fille. Son état de santé est fragile, elle ne peut s'opposer à l'enlèvement — le terme est utilisé par les magistrats — de l'ado. Le couple recomposé par contrainte se retrouve à Passeligne, à l'heure du déjeuner, dans un coin éloigné des regards de ce site très fréquenté par les Agenais.
Pas à ses premiers coups
La plaignante dit avoir été frappée, menacée. «Je vais t'exterminer.» Il lui aurait dit : «tu vas porter le foulard, tu seras soumise.» Ils sont musulmans tous les deux; «mais je ne suis pas pratiquant. Jamais je n'aurais dit ça» répond l'agresseur de la jeune fille. Il n'en est pas à ses coups d'essai : en mars dernier, il a été condamné à de la prison avec sursis pour des faits quasi-identiques, sur sa compagne de l'époque.
Il était mineur, et donc déjà condamné par la juridiction spécialisée par cette tranche d'âge. Pire, depuis le début de l'année, il avait déjà sévi à quatre reprises au moins. Là aussi, des menaces, des coups. Un «comportement «accablant» pour Isabelle Gillet, l'avocate de la victime. «C'est un déferlement de violence, et il n'a aucun mot pour la mère et la fille. Pour le ministère public, il s'agit là d'une «personnalité inquiétante.» Avec un tel passif, Me Sophie Grolleau s'est attaché à rappeler que l'agresseur, son client, n'avait «aucune excuse. Les faits sont reconnus, ils sont atroces pour la victime. Vous avez dans cette salle un adulte honteux de ce qu'il a fait. Cela révèle un manque de maîtrise, et une immaturité. Il a une part de colère en lui.» Elle demandait une prise en charge psychothérapeutique.
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/07/09/2381954-trois-ans-avoir-enleve-frappe-ex-passeligne.html#R8ysiQ8GkBfErjCo.99
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire