Au cours de cette nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail, le ministère de l'Intérieur a dénombré 115 interpellations dans toute la France dont 66 à Nantes, a indiqué son porte-parole Pierre-Henry Brandet. Le ministre Bernard Cazeneuve avait demandé aux préfets de prendre des mesures administratives pour prévenir les violences, souligne-t-on de même source. Au total, 11 policiers et gendarmes ont été blessés ainsi que deux manifestants, dont une femme percutée dans l'Allier par un automobiliste qui a forcé un barrage filtrant, et souffrant apparemment de fracture.
Dans la cité nantaise, la manifestation était interdite et a donné lieu à près de trois heures de jeu du chat et de la souris entre les quelque 800 manifestants dénombrés par les autorités et les forces de l'ordre, qui ont chargé avec des gaz lacrymogènes.
"Etat d'urgence, État policier, on ne nous enlèvera pas le droit de manifester", scandaient les participants. Ailleurs, les autorités ont recensé 6000 personnes à Saint-Nazaire, 4500 au Havre, 2900 à Rouen, 3300 à Bordeaux, 3000 à Lyon, 4000 à Toulouse... Les estimations fournies par les organisateurs étaient généralement 2 ou 3 fois supérieures.
A la suite des violences des précédents rendez-vous, les services d'ordre (SO) syndicaux, eux-mêmes pris à partie la semaine dernière, étaient sur le qui-vive. Mais cette fois, les SO, nombreux, casqués, mais sans matériel offensif visible, au contraire de mardi, n'ont pas été agressés. De nouveau, la police a tout de même usé de lacrymogènes. La préfecture de police de Paris a salué dans un communiqué le "climat plus serein et ponctué de peu de heurts" qui a caractérisé le cortège parisien, et un "degré moindre de violence".http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php
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