mardi 26 avril 2016

Séquestrée chez elle dans l'Aube, la vieille dame s'enfuit par la fenêtre

« N’en faites pas toute une histoire… » Un sourire éclatant barre son visage marqué par quelques années passées. À 86 ans, Monique raconte. Comme spectatrice d’une histoire dont elle ne serait pas la victime. Dans la nuit de vendredi à samedi, il est près de 3 h 30. Son vieux labrador noir ne bouge pas une oreille, lorsque cette habitante de Nogent-sur-Aube entend du bruit. « Je suis réveillée, mais allongée dans ma chambre au fond du couloir. Je regarde sous la porte et je distingue un trait de lumière. » La vieille dame avoue ne pas avoir réfléchi avant d’ouvrir la porte « courageusement ».

« Les deux malfaiteurs n’ont pas dit un mot »

C’est là qu’elle fait face à deux grandes silhouettes noires. « Leurs visages sont masqués par des cagoules. Une ou deux secondes se passent et l’un d’eux referme brutalement la porte et la maintient fermée. » Les malfaiteurs ne prononcent pas un mot. « Je laisse passer un petit moment et je tente à nouveau d’ouvrir la porte. Mais ils se trouvent toujours derrière. » Monique n’a guère d’autre choix que de s’enfuir par la fenêtre de sa chambre. « J’ai attrapé mon téléphone portable et ma robe de chambre. J’ai passé une jambe puis la seconde avant de me laisser glisser dehors. » Quelques égratignures qu’elle dit sans gravité et Monique se presse chez sa voisine. « Je n’ai même pas pensé à prévenir les gendarmes. En arrivant chez mon amie, je ne pouvais pas vraiment parler correctement. » Alors qu’elle se trouve en sécurité, Monique prend la mesure de ce qu’elle vient de vivre. « Sur le moment, je n’ai vraiment eu peur de rien. C’est après, il m’a fallu un petit moment pour me remettre… »
Alertés par la voisine, les gendarmes qui se trouvaient en patrouille à quelques kilomètres de là se lancent à la recherche des malfaiteurs. En vain. « Mon amie et sa fille avaient déjà fait le tour du quartier sans rien repérer. Pas même une voiture… »
Un scénario rocambolesque et des malfaiteurs qui connaissaient probablement les lieux. « Ils ont vraiment agi pour éviter d’être reconnus. Les visages, les voix. Peut-être que j’ai l’habitude de les croiser. Quoi qu’il en soit, il n’est pas question que je fuie ou que je vive autrement. À mon âge… » Dans la maison, les deux individus ont simplement « retourné deux ou trois choses mais rien de plus ». Prudente, Monique conserve son sac et ses bijoux dans un endroit « secret ». Dans la même nuit, l’équipe aurait tenté de s’introduire dans le salon de coiffure du village. L’enquête est d’ores et déjà en cours, diligentée par les gendarmes attachés à la compagnie de Troyes

http://www.lunion.fr/711903/article/2016-04-26/sequestree-chez-elle-dans-l-aube-la-vieille-dame-s-enfuit-par-la-fenetre

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