Dans le village, les habitants ont peur car ce n'est pas la première fois que ces chiens font couler le sang. Le 9 novembre dernier, deux s'étaient échappés et avaient attaqué le chien d'un voisin, qui avait succombé à ses blessures. Inquiet et conscient qu'il fallait agir, le maire avait déjà, alors, contacté la Direction départementale de la protection des populations pour être conseillé. Le 19 novembre, avec un technicien des Services vétérinaires, il avait fait le tour du parc et avait compté au moins quatorze chiens. Le maire avait alors pris un arrêté pour chiens dangereux. « Il y a quelques années déjà, leur propriétaire avait été convoqué au tribunal, ne s'y était pas rendu, sans qu'il y ait eu de suites judiciaires», regrette le maire.
Ce vendredi, les services vétérinaires et la gendarmerie sont intervenus pour procéder à l'enlèvement des chiens.
«Nous n'étions rien d'autre que de la viande»
Une semaine après avoir été attaquée par la meute de chiens, la jeune femme est encore sous le choc. Elle souffre des morsures, bien sûr, mais le traumatisme va bien au-delà. Elle revoit la scène, d'«une violence comme (elle) n'en avait jamais connu», le regard d'un homme «qui a assisté à l'agression sans bouger» et le corps de ses deux chiens éventrés. Elle raconte : «Je me promenais avec une amie de Paris et mes deux petits chiens. Nous sommes arrivés par le bois qui longe la route de campagne. Loulou et Najda aboyaient gentiment, manifestant leur bonheur de se balader. Alors que nous étions à une dizaine de mètres d'une maison, j'ai entendu du bruit. Je me suis retournée et j'ai vu une quinzaine de chiens qui sortaient d'un trou, au niveau du portail. Ils se sont d'abord jetés sur Loulou et Najda. J'ai couru pour les défendre, hurlant pour que le propriétaire de la meute rappelle ses chiens. Il n'a rien fait. Je me suis fait attaquer, principalement aux jambes mais aussi aux doigts et au cuir chevelu. Les chiens étaient faméliques. Nous n'étions pour eux rien d'autre que de la viande à dévorer. Un animal a tenté de m'attraper à la gorge. Je ne sentais rien des blessures, je me battais comme un animal. Je nous voyais tous morts.»http://www.ladepeche.fr/communes/boissede,31072.html
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