samedi 19 mars 2016

Gourdon : il avait brandi un sabre

Le 21 juillet 2015 à Gourdon, Stéphane, 46 ans, croyant avoir été «balancé», sort de son véhicule, brandi un sabre vers un restaurateur. Jugé hier par le tribunal correctionnel de Cahors, il a été condamné à 3 mois de prison avec sursis.
Ce jour-là, les gendarmes sont appelés pour intervenir dans le centre de Gourdon. Ils se retrouvent face à la victime, un restaurateur qui explique avoir été agressé.
De façon régulière, le prévenu circule dans la rue du restaurant à vive allure, malgré les injonctions de la victime de lever le pied. Et il a déjà reçu auparavant un avertissement de la gendarmerie, déposé sur son pare-brise.
Le jour de l'agression, certain qu'il a été «balancé» par le restaurateur, Stéphane se dirige vers l'établissement, sort du véhicule et brandi un sabre en proférant des menaces. Trois témoins assistent à la scène, confirmant les faits.
«Pourquoi roulez-vous avec dans votre voiture un sabre et aussi un pistolet à bille ?» interroge la présidente du tribunal Laurence Di Rollo. «Ce n'est pas dans mes habitudes de circuler avec un sabre japonais ; je l'avais acheté à une armurerie la veille, se défend le prévenu. Le pistolet, dans mon cas, ce n'est pas pour m'en servir.» «Expliquez-moi le concept d'avoir des choses pour ne pas s'en servir», lâche la présidente. Stéphane esquive. «Je suis descendu avec le sabre, je ne l'ai pas brandi. J'étais sur la voie publique.» «Quand on sort un sabre c'est pour faire des câlins ?» ironise Laurence Di Rollo. «Je pensais que c'était lui qui m'avait dénoncé à la gendarmerie. Je voulais qu'il me donne des explications.»
Finalement, le prévenu reconnaît avoir eu un comportement disproportionné par rapport à des agressions qu'il avait cru subir. Une expertise psychiatrique met en avant une attitude méfiante, suspicieuse, un trouble des personnes paranoïaques.
«La victime tient un restaurant où l'été en terrasse il y a du monde, des enfants ; et le prévenu passe dans la rue à vive allure, indique Me Françoise Chappert, avocate du restaurateur qui s'est porté partie civile. Il n'assume pas tellement ses responsabilités. Ce jour-là, il arrive avec un sabre ; heureusement, mon client a beaucoup de sang-froid. Il en fait une demande de principe. Il demande 2 000 € de dommages et intérêts au titre du préjudice.»
«Il marque une certaine distance par rapport aux faits, remarque le ministère public. Il sort de son véhicule avec un sabre. Trois témoins tout de même l'ont vu. Ce sont des faits de violence. Je requiers à son encontre 4 mois de prison avec sursis.»
En septembre 2015, le prévenu avait déjà été condamné à 6 mois avec sursis pour violence avec arme, sur la commune de Léobard.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/19/2307338-gourdon-il-avait-brandi-un-sabre.html

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