Ayant obtenu une permission de sortie, Steven arrose l'événement et dérobe la voiture de son ex-beau-père à Carmaux, en juillet 2015. Déjà détenu, il y restera 3 mois de plus.
Avec 17 condamnations à son casier judiciaire pour des violences en réunion, des violences aggravées, rébellion, dégradation, transport d'armes et alcool au volant, Steven G, 29 ans, se trouvait en état de double récidive légale lorsqu'il a été jugé, jeudi, à la barre du tribunal correctionnel. La justice lui reproche un vol et un outrage envers un gendarme, le 13 juillet 2015 à Carmaux. Il a donc comparu sous escorte pour avoir été condamné à deux reprises le 26 novembre 2013 à Albi et le 18 février 2014, toujours à Albi pour des faits identiques ou assimilés.
Le 13 juillet, Steven, qui bénéficiait d'une permission de sortie du 10 au 15 juillet «emprunte» la voiture de son ex-beau-père. «Je lui ai dit, je te prends la voiture pour aller faire un tour. Il y a les clés dessus, m'a-t-il répondu. Je me suis arrêté sur le bas-côté car elle fumait», explique-t-il à la présidente. «Ce n'est pas du tout ce qu'il a déclaré, il a porté plainte contre vous pour le vol de son véhicule».
Lorsque les gendarmes arrivent près de la voiture arrêtée, ils ne sont pas très bien accueillis par le conducteur qui a un coup dans le nez. «Ils sont arrivés et ils m'ont molesté, lance-t-il.ça faisait 18 mois que je n'avais pas bu d'alcool, j'ai bu une bière ou deux, je n'étais plus habitué». Steven refuse le contrôle d'alcoolémie, s'en prend vertement à un gendarme puis à un médecin lors de son transfert à l'hôpital. «Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, ce n'est pas mon tempérament, c'est l'alcool. J'ai 29 ans, j'ai passé 5 ans de ma vie derrière les barreaux, j'en ai marre maintenant». Une explication qui ne fait pas vraiment frémir Me Marie Laroche-Malric, qui représente le propriétaire de la voiture. «Il a un gros souci avec l'alcool, il y a des règles et il faut les respecter. Il y avait un véritable danger à laisser cette voiture sur la bande d'arrêt d'urgence». Elle demande 2 000 € de dommages et intérêts. Le gendarme, lui, réclame 500 €. Pascal Suhard, le procureur, regrette qu'après lui avoir fait confiance, on revienne à la case départ. Il demande 6 mois de prison et le maintien en détention. Il en obtiendra 3, l'ex beau-père 200 € et le gendarme, 300 €.
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