La seconde intervention opérée la semaine dernière, par les mêmes services, se déroulait rue du Portugal, à proximité du Vélodrome. Casqués, équipés d’armes et de gilets pare-balles lourds, les policiers investissaient appartements et caves dans les immeubles Chardonneret, 13 rue du Portugal et les entrées 20 et 21 de la même rue, dans le bâtiment Colibris.
Les fonctionnaires quittaient le Colibris avec des paquets sous le bras et une mère de famille interpellée dans un appartement. Le mari et une petite fille étaient laissés sur place. « Ils ont tout fouillé, je ne sais pas pourquoi ils sont venus ici », avait expliqué l’époux, l’air perdu, à peine revenu de vacances. « Ils ont emporté 5 téléphones portables ». Par le passé, deux frères alors âgés d’une vingtaine d’années et domiciliés à cette adresse, avaient eu affaire à la justice sur fond de violences et de trafic de stupéfiants avant de connaître la prison.
A priori, l’un d’eux aujourd’hui âgé de 32 ans était ciblé par cette dernière perquisition administrative initiée dans le cadre d’un trafic de stups. Mais la cible n’était pas présente au moment de l’intervention au cours de laquelle, les policiers décrochaient le jackpot : près de 100.000 € en liquide. Se sachant recherché, le trentenaire se présentait le lendemain à l’Hôtel de police du boulevard Lobau, à Nancy. Et n’échappait pas à une garde à vue à l’instar de quelques-uns de ses proches. Afin de s’expliquer sur la présence et l’origine d’une telle somme, détenue hors du traditionnel circuit bancaire. Des liquidités qui lui ont par ailleurs été confisquées par la justice.
Laissé libre sous contrôle judiciaire
Présenté mardi au parquet de Nancy puis à un juge d’instruction nancéien, le suspect a été mis en examen pour blanchiment. Il est ressorti libre de la Cité judiciaire. Un contrôle judiciaire strict lui interdit toutefois de quitter le département de la Meurthe-et-Moselle. Le Vandopérien se voit également contraint de restituer ses deux passeports (français et marocain) dans les plus brefs délais.« Mon client n’a été entendu que comme témoin assisté dans cette affaire de stupéfiants et n’a pas été mis en examen à ce sujet », précise son avocate, Me Laurence Charbonnier. « On s’explique mal, étant donné le résultat des investigations, qu’il ait été judicieux de mener cette perquisition au sein de sa famille, qui plus est, de nuit. Cela s’est avéré très traumatisant pour eux. Au vu du résultat, tout cela me semble disproportionné ». Les policiers poursuivent leur enquête dans le cadre de l’information judiciaire pour tenter de faire toute la lumière sur ce jackpot nocturne.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-agglomeration/2015/12/03/vandoeuvre-pres-de-100-000-en-liquide-decouverts-lors-d-une-perquisition-nocturne
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