Au mois de juin dernier, une mère est venue chercher sa fille dans les locaux de l'Algeei, qui permet des rencontres médiatisées entre enfants et parents, dans un état flagrant d'ébriété. Les travailleurs sociaux ayant tenté de s'interposer ont été menacés par trois hommes accompagnant la prévenue de 49 ans. Les témoignages la décrivent titubant et s'appuyant sur son enfant pour garder l'équilibre. Trois jours plus tard, encore en état d'ivresse, elle est interpellée à Cahors par des agents de police ; sa fille assiste à la scène depuis l'appartement situé au-dessus. Les insultes et les coups pleuvent alors, infligeant à l'un des gardiens de la paix une incapacité temporaire de travail de trois jours.
Déjà inculpée pour dénonciation calomnieuse et appels malveillants, la mère nie les faits, ses propos se contredisent et sont à la limite de la cohérence.
Son avocat avoue lui-même que sa cliente «s'est métamorphosée au fil du temps. Ses problèmes psychologiques s'aggravent.» Elle a été condamnée à dédommager les agents de police à hauteur de 300 €, à une mise à l'épreuve de deux ans ainsi qu'une obligation de soins et une interdiction de fréquenter des débits de boisson.
Défendu par sa victime
Un jeune père était entendu dans une autre affaire de violence. Devant ses trois enfants, après avoir bu un litre de whisky, le trentenaire a frappé sa compagne de plusieurs coups de poing au visage. Le visage en sang, elle est parvenue à appeler les gendarmes, ce qui le fit quitter le domicile après avoir tenté d'emporter avec lui leur bébé de 19 mois. En arrivant à leur domicile de Cazals, les gendarmes proposent à la mère de quitter leur logement. Elle refuse mais les rappelle quelques heures plus tard. Il est revenu et tape violemment à la porte. À la barre hier, la jeune femme défendait le père de ses enfants et certifiait que c'était la première fois qu'il levait la main sur elle. Ayant déjà engagé un traitement pour dépression et alcoolisme, il a été condamné à 10 mois d'emprisonnement dont 5 assortis d'un sursis, de deux ans de mise à l'épreuve et d'une obligation de soin.Dernière affaire de ce type jugée hier, celle d'un père accusé de violences commises en état d'ivresse sur son fils de 12 ans. Parti chercher son plus jeune fils à l'école, ce Figeacois prend le temps, sur le chemin du retour, de boire «quelques bières avec des amis». Sous Lexomil, il s'effondre quelques heures plus tard avant même de passer la porte de son domicile. Des voisins l'y porteront avant de préparer le dîner des deux garçons. À 22 heures, le père décide de faire manger ses fils et les réveille. Quand il veut engager la discussion avec eux, le plus grand demande la permission d'aller se coucher. C'est alors que son père, probablement vexé, le gifle violemment et le tire par les cheveux. Deux jours après, l'hématome sur le visage de l'enfant est encore visible. L'expertise psychologique de l'enfant montre de vives séquelles. Ce père de 37 ans avait déjà été privé de la garde alternée de ses deux fils
http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/02/2189249-les-parents-boivent-les-enfants-trinquent.html
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