lundi 5 octobre 2015

Braquage dans un bureau de tabac

Les faits se sont produits samedi, peu après-midi, dans un bureau de tabac situé dans le centre-ville de Tarbes. Dont nous tairons le nom parce que la propriétaire, qui est en train de vendre son commerce, craint que cette «mauvaise publicité» ne fasse capoter la vente. Déjà qu'elle a assez de soucis avec ça… «Samedi, il devait être midi dix, j'allais fermer», racontait-elle, dimanche matin, encore secouée par l'histoire, «il ne restait qu'un client dans le commerce, un habitué qui grattait des jeux dans son coin, quand j'ai vu entrer un individu, qui portait une veste, genre polaire, de couleur sombre. Je n'y ai pas prêté plus attention que ça, j'avais justement le nez dans la caisse, il s'est approché du comptoir et je lui ai demandé ce qu'il désirait. Je n'ai pas compris ce qu'il répondait, alors j'ai reposé la question, il a encore marmonné quelque chose. J'ai alors levé les yeux, et j'ai compris : il avait relevé sa veste sur son visage, j'ai pensé une fraction de seconde qu'il était malade.» Pas longtemps, parce que l'individu se met soudain à hurler : «La caisse !»

Une arme à la main

Et d'appuyer sa demande en braquant sur la dame un pistolet. «Je n'ai pas eu le temps de voir si c'était un vrai ou pas, j'ai hurlé que je n'avais rien et que je devais aller derrière, tout en fermant le tiroir-caisse d'un coup de hanche. J'ai pris la fuite par la porte arrière, je l'ai entendu dire : Donne-moi ce qu'il y a dans celle-là !» La dame parvient à appeler la police depuis le téléphone d'un voisin, et attend. «J'avais peur de revenir toute seule.» À l'arrivée des policiers, l'individu avait pris la fuite. «Il a quand même réussi à vider la caisse, qui contenait quelques centaines d'euros, je n'y croyais pas, pour l'ouvrir, il faut le coup.» Et tout s'est passé très vite, puisque le client dans le bureau de tabac ne s'est presque rendu compte de rien, trop absorbé par ses jeux… Il a juste entendu l'individu lui lancer, avant de prendre la fuite : «ça y est, je lui ai tout pris !» Ce qui peut sembler un brin puéril… Une enquête a évidemment été ouverte par la police, qui a procédé aussitôt aux investigations de police scientifique. L'enquête a été confiée à la police judiciaire, seule compétente pour les braquages à main armée. Mais pour l'heure, les éventuelles avancées (empreintes digitales, images vidéo ou témoignages) n'ont pas filtré. L'enquête suit son cours, comme on dit. Et le bureau de tabac a rouvert, (presque) comme si de rien n'était.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/05/2190691-braquage-dans-un-bureau-de-tabac.html

Aucun commentaire: