Le propriétaire était venu réclamer ses loyers
La victime, un Montbéliardais de 40 ans, a été atteinte à la gorge par une balle d’une arme de poing, un Revolver calibre 38, que détenait le Seloncourtois. « L’auteur du coup de feu, âgé de 51 ans, était fortement alcoolisé. Après avoir tiré, il a appelé son ex-compagne en lui expliquant ce qu’il venait de faire. La dame est arrivée immédiatement et elle a alerté les secours. La victime gisait inconsciente », informe le commissaire-adjoint de Montbéliard, Christophe Denis.L’homme est gravement blessé, le pronostic vital est engagé. Les médecins font appel à l’hélicoptère pour acheminer le quadragénaire vers le CHRU Jean-Minjoz de Besançon. L’appareil se posera plus tard sur le stade de la commune pour prendre en charge la victime. L’auteur présumé est interpellé à son domicile, juste après les faits, par une brigade motorisée qui se trouvait à proximité. Selon des témoins, l’homme, qui travaille dans l’industrie et qui est inconnu des forces de l’ordre, était prostré, hagard. Il a été placé en garde à vue. « Nous en sommes toujours au stade des constatations de police scientifique et technique », souligne le vice-procureur de Montbéliard Lionel Pascal qui a fait le point avec les agents de la Sûreté urbaine et les spécialistes de l’Identité judiciaire (IJ) en début de soirée, sur les lieux.
À l’origine de ce drame, qui s’est déroulé dans le salon de l’appartement, un conflit privé. Selon les enquêteurs, le propriétaire était venu réclamer les loyers que son locataire ne lui versait plus depuis deux ou trois mois. « La victime a demandé des explications. La situation a dégénéré », reprend le commandant Denis. L’alcool a sans doute exacerbé la frustration et la colère du locataire. Quant aux suites judiciaires, elles dépendront de l’évolution de l’état de santé du quadragénaire, père de deux enfants, qui lutte contre la mort. Le tireur a visé une zone létale, en état d’ivresse, ce qui est une circonstance aggravante. De plus, certains éléments laissent à penser qu’il y a eu préméditation. Enfin, il n’est pas établi que le tireur possédait légalement cette arme (de catégorie B, dont la détention est soumise à certaines obligations).
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/09/18/un-seloncourtois-tire-sur-son-proprietaire-la-victime-est-gravement-blessee-l-auteur-presume-a-ete-interpelle
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