jeudi 13 août 2015

Mirail : un vigile accusé d'extorquer de l'argent à des locataires

Vaste opération policière hier matin au 162-164 chemin de Lestang, quartier Mirail, à Toulouse, où le vigile de la résidence est soupçonné d'extorquer de l'argent à plusieurs locataires.
Deux hommes, dont le vigile d'une résidence de copropriétés située au 162 et 164 chemin de Lestang, quartier Mirail, à Toulouse, sont en garde à vue depuis hier matin dans le cadre d'une enquête pour extorsion et violence avec arme.
Hier matin très tôt, une vaste opération policière a permis l'interpellation du vigile de cette résidence privée, un homme de 38 ans, et d'un complice présumé de 27 ans. Le gardien de cette résidence est soupçonné d'extorquer de l'argent à des locataires dont certains en grande précarité. Arrivé depuis peu pour assurer le gardiennage, cet homme aurait usé de ses gros bras pour exiger des mensualités de loyer allant de 80 à 200 €, en dehors de tout cadre légal, sur une cinquantaine de logements. Les enquêteurs de la sûreté départementale ont notamment saisi dans la loge du vigile des outils «dissuasifs» : couteaux et barre de fer. Ils ont également constaté que les compteurs d'eau et d'électricité étaient étrangement à l'arrêt.
Tout commence ce week-end lorsque le vigile se rend au commissariat pour dénoncer des violences au couteau que lui auraient infligé plusieurs personnes de cette résidence. Au même moment ces mis en cause, deux frères, accusent à leur tour le vigile de vouloir les déloger tout en dénonçant des faits présumés d'extorsion et de violence. L'un d'eux porte d'ailleurs des blessures à l'arme blanche. Après vérifications, les deux frères quittent le commissariat sans être poursuivis et les enquêteurs concentrent leur travail autour des activités douteuses du vigile.
Un homme qui aurait d'abord utilisé la force pour évincer son prédécesseur au même poste et ainsi s'octroyer les pleins pouvoirs dans les attributions de logements. Les investigations en cours vont permettre d'établir l'existence avérée ou pas de ces versements de loyer sans attestation de bail. Une cinquantaine de locataires en difficulté sociale auraient été ainsi «rackettés». Cette résidence de quatre étages comprend au total 250 appartements. Elle est gérée par un syndic de copropriétés qui demeurait injoignable hier. Les appartements, destinés au départ aux étudiants de la fac du Mirail, sont en grande partie occupée par des locataires en situation précaire. Une situation qui rappelle celle de l'immeuble insalubre des Castalides, rue Aristide-Mailhol, au Mirail, évacué de tous ses locataires il y a deux ans pour des problèmes graves d'insalubrité.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/13/2159070-mirail-vigile-accuse-extorquer-argent-locataires.html

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