Haute-Saône : une cycliste attaquée par une buse

«C’est comme si j’avais reçu un ballon de foot à l’arrière de la tête. » Résidant à Combeaufontaine (Haute-Saône), Véronique Lintzer a eu la peur de sa vie, hier, aux alentours de midi. Perchée sur son vélo, la dame rentre de la messe à Confracourt, le village voisin. Elle emprunte le chemin du Tacot qui relie les deux villages et qui est fréquenté par nombre de promeneurs, de joggeurs ou de cyclistes. Malheureusement pour elle, hier, personne n’était là pour venir à sa rescousse.
Passé le choc, elle a vite compris qu’il s’agissait d’une attaque de buse. « Je l’ai regardée tournoyer au-dessus de moi. Alors j’ai poursuivi mon chemin en zigzaguant et en jetant des coups d’œil à l’arrière », témoigne-t-elle. C’est après qu’elle a porté sa main à son cuir chevelu et l’a retirée en sang. « Je n’avais pas pris mon portable. Je suis revenue rapidement à mon domicile », ajoute-t-elle. En pleurs. C’est son mari, sapeur-pompier volontaire, qui l’accueille, nettoie la plaie et la conduit chez le médecin de garde.
Ce dernier constatera une dizaine de plaies de 1 à 2 mm. Il lui prescrira des antibiotiques pendant une semaine et un shampooing à la Bétadine. Il lui conseillera aussi de se mettre en relation avec le centre antirabique de Besançon (NDLR : ce que Gilles Moyne, spécialiste de la faune sauvage, trouve farfelu car la rage a disparu de la région depuis 1994 et elle ne reviendra pas via les oiseaux).
De son côté, Véronique Lintzer s’est renseignée : il y a déjà eu trois autres attaques sur ce chemin du Tacot en l’espace de quelques années. « C’est un endroit très fréquenté. Si elle s’attaque à des enfants, ça peut être grave », s’inquiète-t-elle. « Je témoigne pour avertir les gens et savoir ce qu’on peut faire. » La mère de famille a donc prévenu les maires de Combeaufontaine et Confracourt. Elle prendra attache aussi avec la gendarmerie. Mais une chose est sûre, elle n’empruntera plus ce chemin…
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