Meurtre au camping de Royan : l'ancien salarié reste en prison

Cosmin Dagrici n'aurait pas participé à l'agression mortelle du patron de camping, mais il est toujours soupçonné d'avoir donné les renseignements aux cambrioleurs
Le dossier d'information de l'affaire du camping Le Royan continue d'avancer à grands pas. Après la confrontation des cinq mis en examen, en janvier, puis la reconstitution du meurtre de Michel Reutin en mars, la juge d'instruction arrive au terme de sa mission. L'ordonnance de mise en accusation pourrait être signée au mois de juillet, pour un procès aux assises courant 2016.

Relevés ADN

Le 19 février 2013, Michel Reutin, 61 ans, patron du camping royannais avait été tué par ses agresseurs qui visaient le coffre-fort de l'entreprise. 
Grâce aux relevés ADN, les gendarmes remontaient jusqu'à un dénommé Vasil Lazar, citoyen roumain, connu pour sa participation à une série de cambriolages en Meurthe-et-Moselle. Celui-ci, interpellé en Italie et extradé, a reconnu sa participation aux faits, tout comme Virgil Romeo Vlad, même si les deux hommes minimisent les violences commises sur la victime. 

Peur de caméras de surveillance

Trois autres Roumains sont également mis en cause pour une participation indirecte au crime. Parmi eux figure Cosmin Daniel Dagrici. Ancien salarié du camping, il aurait indiqué le coup aux auteurs du cambriolage mortel, ce qu'il nie en dépit des accusations des deux auteurs.
Lesquels par ailleurs confirment l'absence de Dagrici le jour du drame : celui-ci aurait renoncé à participer au cambriolage par peur de caméras de surveillance qui n'existaient cependant que dans son imagination.
Une mise en examen requalifiée ?
Actuellement détenu à Mont-de-Marsan, Cosmin Dagrici comparaissait ce mardi devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel, pour la troisième fois depuis qu'il s'est livré de lui-même à la justice le 13 octobre, dans l'espoir d'obtenir sa mise en liberté.
Son avocat, Me Erik Saindrichin, a fait valoir que la mise en examen qui le vise (vol avec violences suivi de meurtre) devrait prochainement être requalifiée en complicité de vol ; qu'on ne peut, au pire, lui reprocher que d'avoir aidé les auteurs principaux à préparer un cambriolage, en aucun cas à assassiner Michel Reutin.

Les juges sont restés insensibles à ces arguments. Eu égard à la gravité des faits et au rôle majeur joué, selon l'accusation, par Dagrici dans leur préparation, ils ont ordonné son maintien en détention.

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