Cela fait maintenant un peu plus de 10 jours que des riverains, commerçants et artisans de la zone de la Chartreuse vivent une situation pour le moins compliquée. Un enfer pour certains. Depuis qu'une dizaine de caravanes et véhicules de gens du voyage, expulsés du terrain situé près de l'aéroport, sont venus s'installer sauvagement sur un terrain rue d'Ampère. Une situation qu'ils sont venus exposer jeudi soir en mairie au sous-préfet, Jean-Yves Chiaro, à la commissaire Anne de Bermont et au maire Pascal Bugis. Une trentaine de personnes ont témoigné de leur exaspération et parfois de leur peur. Les commerçants aux alentours sont en effet confrontés à des vols à l'étalage, incivilités, provocations, insultes et autres dégradations. «Cela occupe une bonne partie du personnel obligé de surveiller ces personnes qui sont souvent des enfants qui arrivent à plusieurs, témoigne Guy Bousquet le patron de la Jardinerie tarnaise. Cela devient très difficile à gérer. La tension monte régulièrement. L'enfant d'un de mes clients a reçu une gifle l'autre jour. Et la jeune femme qui tient un magasin de vêtements à côté à reçu deux gifles parce qu'elle a essayé de s'interposer avec ces gens qui étaient en train de la voler». Les commerçants les plus près des caravanes se disent terrorisés et contraints de s'enfermer dans leur boutique. Les policiers, qui se déplacent plusieurs fois par jour sur place, ont déjà enregistré une dizaine de plaintes et autant de mains courantes.
Lors de cette réunion, le maire a expliqué le contexte de la présence de ces gens du voyage exclus de l'aire de la Vivarié à cause de leur comportement. Et depuis, les gens du voyage, qui souhaitent rester sur la ville, jouent au chat et à la souris avec les autorités. Et le sous-préfet et la commissaire ont rappelé aussi les procédures légales auxquelles ils étaient soumis pour intervenir dans ce genre de situation. D'ailleurs, le propriétaire du terrain sur lequel les caravanes sont installées illégalement a déposé une demande d'expulsion en référé au tribunal. Une requête qui sera examinée mardi. «Si après ce référé, rien est fait, on décidera d'actions à envisager», explique Guy Bousquet qui estime que les procédures sont trop longues et qui craint que l'agacement ressenti par les commerçants et riverains sur la zone tourne au débordement.
Une situation qui pourrait aussi dégénérer au Siala puisque trois caravanes ont quitté Mélou pour s'installer derrière Décathlon.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/05/23/2110288-la-tension-monte-entre-les-commercants-et-les-gitans.html
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