David C, 34 ans, est mort suite à un traitement oculaire le 16 octobre 2014. La justice a été saisie avec constitution de partie civile. Le Parquet d'Albi a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire à l'encontre des trois praticiens impliqués.
Dans notre édition du 10 mars dernier, nous relations ce drame qui a coûté la vie à David C., père de deux enfants de 2 et 5 ans des suites d'un traitement oculaire. À l'issue des auditions effectuées le 24 mars dernier au commissariat d'Albi, Pascal Suhard, vice-procureur de la République près le tribunal de grande instance d'Albi en charge du dossier, a décidé d'ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire à l'encontre des trois praticiens mis en cause, à savoir un ophtalmologiste albigeois ainsi qu'un pharmacien et un médecin d'Arthès.
Plus de six mois après le drame, Jeanne B. en couple avec David C. depuis douze ans ainsi que les parents du jeune homme veulent connaître la vérité et dénoncer les éventuelles erreurs médicales de cette affaire.
Il y a environ un mois, Claude Dérens, procureur de la République d'Albi, avait indiqué que «le Parquet de Castres s'était dessaisi de cette affaire au profit de celui d'Albi et qu'une enquête était actuellement en cours.»
Le 24 mars dernier, à la demande du Parquet d'Albi, l'enquête avait déjà franchi une étape rare et décisive avec le placement en garde à vue des trois praticiens tous les trois visés par une plainte pour homicide involontaire.
«À ma connaissance, en 25 ans de carrière, je n'ai connu que trois cas similaires, a souligné Maître Jehanne Collard, avocate parisienne de la compagne et des parents de David C.»
L'examen approfondi de leurs auditions respectives a visiblement permis au vice-procureur Pascal Suhard en charge du dossier, d'évaluer leurs implications et responsabilités respectives dans la mort de David C.
Tout récemment, Maître Jehanne Collard, spécialiste des erreurs médicales et des accidents de la vie, début mars, l'avocate parisienne, déclarait que «la mort de David C. résultait selon elle «d'un enchaînement d'incompétences hallucinant.»
Elle avait alors saisi le doyen des juges d'instruction albigeois pour déposer plainte avec constitution de partie civile pour «homicide involontaire.»
Le 24 mars dernier, informée des gardes à vue en cours à l'hôtel de police d'Albi, elle avait réagi vivement. «Il était temps. Ces gardes à vue constituent une avancée dans ce dossier mais elles auraient dû intervenir bien avant. Je rappelle que les faits se sont déroulés il y a plus de six mois. Après, on ne peut décemment pas en rester à une enquête préliminaire. Il faut ouvrir une information judiciaire le plus rapidement possible. Là, on est au-delà de l'incompétence. Ce n'est pas une simple erreur.»
Il semble que Maître Collard ait été entendue. Par ailleurs, dans la conclusion de la plainte avec constitution de parties civiles adressée par Maître Jehanne Collard au doyen des juges d'instruction près le tribunal de grande instance d'Albi, l'avocate insistait sur le fait «qu'il apparaît que, tant le médecin ophtalmologue que le pharmacien et le médecin traitant, ont tous les trois commis des fautes de négligence et d'imprudence ayant conduit au décès de David C.»
Il y a dix jours, le vice-procureur Pascal Suhard soulignait que «l'enquête allait désormais se poursuivre avec l'examen approfondi des auditions des praticiens.» Hier, ce dernier nous a précisé que «l'autopsie de David C. et l'analyse toxicologique avaient démontré une intoxication du père de famille.»
Il revient désormais à la juge d'instruction Françoise Alien, en charge de l'affaire, de déterminer les responsabilités des uns et des autres dans cette douloureuse affaire.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/07/2082324-mort-d-un-papa-les-trois-praticiens-devant-la-justice.html
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