Pour expliquer son départ prochain, la "Jolie môme" déclare : "Je dis non à ce qui m'est le plus cher, à quelque chose d'essentiel pour moi, mais je veux partir debout, avec le plus d'élégance possible. Il y a 65 ans que je chante, c'est une longue vie de travail, il faut savoir s'arrêter avant de ne plus pouvoir. Je ne veux pas partir amoindrie. Et puis je suis une femme... On pardonne à un homme de vieillir, pas à une femme".
Pour l'occasion, elle sera accompagnée par Gérard Jouannest, son pianiste et mari de 81 ans. Ensemble, ils donneront quelques concerts parisiens avant de partir pour un petit tour de France et à l'étranger avec, au programme, l'Italie, la Belgique, l'Allemagne, l'Israël et le Canada. "Je vais dans les pays qui m'ont accueillie pour dire merci" dit-elle malgré certaines campagnes internationales comme "Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël (BDS)" lui demandant de ne pas se rendre à Tel-Aviv le 4 mai prochain en tant que "fille de résistante". Une demande à laquelle elle répond sans hésitation : "C'est important d'aller dans les endroits avec lesquels on a des différences profondes. Il faut toujours aller partout, c'est une lâcheté de ne pas le faire"
"Ce qui était important, c'était ce que je disais et pas mon décolleté"
Juliette Gréco n'entamera pas cette tournée sans ses classiques, à commencer par sa célèbre tenue de scène : une robe noire aux manches longues. "Ce qui était important, c'était ce que je disais et pas mon décolleté." confie celle qui commença sa carrière en juin 1949 sous l'impulsion de Jean-Paul Sartre en reprenant "Si tu t'imagines" de Raymond Queneau. 65 ans plus tard, la chanson sera bien présente dans le répertoire de celle qui assure avoir toujours autant "la niaque". Quant à son avenir, l'artiste le voit bien sur les planches d'un théâtre.
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