Qu'est-il arrivé à Karim B., 50 ans, dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 avril dernier ? Quinze jours après la mort de cet homme, retrouvé inanimé dans sa cellule du bâtiment A du centre de détention de Muret), l'énigme demeure. S'est-il donné la mort ? Y a-t-il eu intervention d'un tiers ? Les gendarmes de la section de recherches de Toulouse chargés de l'enquête continuent d'explorer toutes les pistes autour de ce mystérieux huis clos mortel .
L'autopsie de Karim B. a été pratiquée dans les heures qui ont suivi la découverte de son décès par un surveillant de l'établissement. Elle a mis en évidence un enfoncement de la cage thoracique ainsi que des hématomes sur le ventre du quinquagénaire.
A-t-il pour autant été frappé par un tiers ? Pas sûr. Les enquêteurs n'écartent pas à ce stade la thèse du suicide de cet homme décrit comme psychologiquement fragile. La nuit de sa mort, la victime était seule dans sa cellule fermée à double tour. S'est-il infligé lui-même les blessures qui lui ont été fatales ? Possible.
Mais les autres pistes restent d'actualité. Karim B. a également pu être frappé par un tiers juste avant de réintégrer sa cellule. Son état se serait dégradé pendant la nuit jusqu'à son décès.
Les enquêteurs continuent donc d'entendre les témoins potentiels, codétenus et personnels pénitentiaires.
Quelques jours avant le drame, la victime avait été admise dans une unité médicale spécialisée. Il séjournait depuis peu de temps au centre de détention de Muret qu'il avait intégré après un passage à Fresnes puis à Seysses.
Karim B. purgeait une peine de 10 ans de réclusion criminelle prononcée en 2012 par la cour d'assises de la Haute-Garonne dans une affaire de viol.
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/22/2092008-huis-clos-mortel-mysterieux-au-centre-de-detention-de-muret.html#9yUKOW4bC3IibTc6.99
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